San Antonio Spurs et Miami Heat, un duel de champions : retour sur la finale NBA 2013
Comme vous le savez sûrement tous les ans à la même époque se joue la finale NBA. Cette année, elle opposait le Miami Heat –tenant du titre- et les San Antonio Spurs de nos Frenchies Tony Parker, Boris Diaw et Nando De Colo. Cette finale aura tenu toutes ses promesses : une série de 7 matchs, des joueurs au top niveau (Lebron James, Tony Parker ou Tim Duncan), des jeunes pousses en devenir (Kawhi Leonard, Mario Chalmers), des vieux briscards répondant toujours présents dans les moments chauds (Ray Allen Shane Battier) et des joueurs solides (Chris « Birdman » Andersen, Danny Green). Petit tour d’horizon de cette série.
Game 1 : Jeudi 6 Juin, American Airlines Arena de Miami (Floride)
Si Lebron fait du Lebron (18 points, 18 rebonds, 10 passes), les deux compères du Big Three, Wade et Bosh n’ont pas sorti le match du siècle. Même si on aurait pu craindre des Spurs en manque de rythme (et Tim Duncan ne rassure pas en début de match), l’équipe a su faire le boulot et accélérer au bon moment : Kawhi Leonard empêche Lebron James de dépasser les 20 points, Danny Green balance à 3 points et Tim Duncan sort un match propre (20 points, 14 rebonds, 3 contres) et prouve qu’à 37 ans il en a toujours dans les sneackers. Mais, surtout, et sans vouloir être dans le cocorico, Tony Parker prouve qu’il est au top niveau : 21 points, 6 passes décisives mais surtout l’action du match : « C’était une action un peu folle. J’ai cru perdre la balle trois ou quatre fois. Ça n’a pas marché comme je le voulais et au final j’ai juste cherché à tirer. Je me sentais bien au moment où la balle a quitté ma main et j’étais content que ça rentre dedans » (source : Basketsession). Au final, on assiste à un match serré remporté par San Antonio 88-92.
Game 2 : Dimanche 9 Juin, American Airlines Arena de Miami (Floride)
On s’attend à une revanche du Heat et à une égalisation dans cette série. Si le match semble serré, on sent les Spurs un peu moins dedans : Tony Parker perd des ballons (5), Tim Duncan n’a pas les yeux en face des trous (3/13 aux tirs). Le Pop’ peut remercier ses jeunes Danny Green (17 points à 5/5 à 3 points !!) et Kawhi Leonard qui défend dur sur Lebron. Justement, si Miami met du temps à creuser l’écart, c’est parce que Lebron a du mal ce soir. Tout se joue en 4ème Thiago Splitter, apporte toute son énergie…Et San Antonio disparait. L’écart se creuse, les Spurs perdent trop de ballons, Miami met 19 points de plus et l’emporte 103 à 84. 1 partout, la balle au centre. quart temps : Lebron James retrouve la mire et contre méchamment ce pauvre Thiago Splitter, « Birdman » apporte toute son énergie… Et San Antonio disparait. L’écart se creuse, les Spurs perdent trop de ballons, Miami met 19 points de plus et l’emporte 103 à 84. 1 partout, la balle au centre.
Game 3 : Mardi 11 juin, AT & T Center de San Antonio (Texas)
Arrivée dans le Texas pour ce troisième match et les Spurs ont à cœur de bien jouer devant leur public. Et le travail sera bien fait. San Antonio contrôle le match et Miami souffre. Duncan, Ginobili et Parker ne sortent pas un gros match ? Pas de problème, voici le « little Big Three » : Gary Neal et Danny Green marquent tandis que Kawhi Leonard défend. Ce match est pour eux. Miami n’y est pas, Lebron, Wade et Bosh n’y sont pas. Et on voit déjà les débats sur les capacités mentales de James réapparaître. Miami se prend une belle fessée 113-77 et les Spurs mènent 2-1. La seule ombre au tableau à la fin de ce match, c’est la blessure de Parker aux ischios.
Game 4 : Jeudi 13 juin, AT & T Center de San Antonio (Texas)
L’homme de ce game 4 : Flash. Flash qui ? Mais si vous savez le Dwane Wade de 2006, il fut tout simplement trop fort : 32 points, 6 rebonds, 6 interceptions et 4 passes. Associé à sa résurrection, Lebron and Bosh sortent un superbe match et se réveillent après un match 3 décevant. Une petite statistique : 85 points à eux trois. Le coach Spoelstra a aussi su réagir tactiquement après le game 3. Les Spurs quant à eux n’y sont pas. Tony Parker est sur le parquet mais on sent bien que sa blessure aux ischios l’handicape. Ginobili est aux abonnés absents mais seuls Danny Green, Gary Neal et Kawhi Leonard seront vraiment intéressants sur ce match. Au final, le Heat gagne assez tranquillement 109 à 93. La série est à 2-2.
Game 5 : Dimanche 16 juin, AT & T Center de San Antonio (Texas)
Ce match a tenu toutes ses promesses : de la bataille, des grands joueurs. D’abord, comment ne pas parler d’El Manu ? On disait l’Argentin hors de forme, on supposait même qu’il pensait à la retraite mais c’était oublier le flair de Popovitch. Résultat : Ginobili titulaire et une ligne de stats magnifique (24 points, 2 rebonds, 10 passes). Il revit dans ce game 5 pour notre plus grand plaisir. Tony Parker ne cesse de mettre du rythme dans ce match, et Duncan fait le boulot. Mais c’est surtout Danny Green la star du soir : 24 points à 8/15 et 6/10 à 3 points ; il dépasse le record de Monsieur Ray Allen. Chez le Heat, le Big Three sort de bonnes stats, Ray Allen les accompagne mais la série est rugueuse, les Spurs défendent dur, Miami n’y arrive pas offensivement (Miller ne mettra pas un seul panier, Mario Chalmers seulement 7 points). Les Spurs l’emportent 114-104 et peuvent remercier la renaissance d’El Manu. Les Spurs mènent 3 à 2.
Game 6 : Mardi 18 juin, American Airlines Arena de Miami (Floride)
Retour à Miami avec un gros enjeu : d’un côté San Antonio peut devenir champion, de l’autre Miami peut forcer le game 7. Tout le monde s’attend à un gros match et au final juste « wahou ». Petit retour en arrière : tout au long du match, on a l’impression que c’est la soirée des Spurs ; Parker, Duncan et Leonard font leur match (Ginobili où es-tu ?). Au point même qu’on commence à préparer les festivités de la victoire des Spurs et que le public commence à quitter la salle. Oui mais voilà : Lebron James perd son bandeau en fin de 4ème quart-temps et sonne la révolte (32 points, 11 passes et 10 rebonds), Chris Bosh fait THE rebond et THE passe décisive au bon moment et surtout Ray « Jésus » Allen met le 3 point synonyme de prolongation à 5 secondes du coup de sifflet final : « J’ai rentré beaucoup de shoots dans ma carrière », expliquait Ray Allen. « Mais celuici, vous savez, il va être classé très haut dans mon ranking (des plus beaux), à cause de son importance. C’est un shoot dont je vais me souvenir longtemps » (source : Basketsession). Prolongation : le Heat est plus fort et remporte ce game 6. On se le dit : les Spurs ont perdu l’occasion de soulever le trophée.
Game 7 : Jeudi 20 Juin, American Airlines Arena de Miami (Floride)
D’abord une statistique : quatre matchs 7 en finale NBA depuis presque 30 ans. Autant dire que ça va être un gros match. L’interrogation du soir : les Spurs peuvent-ils se relever de la défaite du game 6 ? Surtout comment peuvent-ils gagner ce game 7 dans l’antre du Heat ? Tout au long du match, Miami joue son jeu et San Antonio réussit à ne pas décrocher. Mais Lebron sort le match qu’il faut : 37 points, 12 rebonds, 4 passes. Tony and co semblent fatigués et on ne sait pas vraiment si c’est le corps ou la tête qui ne suit plus. Kawhi Leonard par contre, continue de montrer tout son talent (sans jamais un sourire). Si Chris Bosh est une fois de plus décevant (Chris tu n’as pas mis un point !), Wade fait le boulot, Birdman aussi et surtout Shane Battier ressuscite : 18 points à 6/8 à trois points. Parker le dira : « Mais quand Battier met ses trois points, tu te dis que c’est peut-être le destin et les dieux du basket… » (source : Basketsession). Du côté des Spurs, Tony Parker manque de rythme, Gino est hanté par le fantôme du Game 6 et Duncan manque un panier important dans les derniers instants du match. C’est fini : 88-95 pour Miami. Le Heat est une nouvelle fois champion !
Ces finales auront passionné les foules (alors même que le Heat est parfois détesté et que San Antonio n’excite pas toujours). Lebron James est logiquement nommé MVP des finales. On sent tout le respect mutuel de ces deux équipes : Lebron serrant très fort Popovitch et Duncan. Les Spurs sont malgré tout des beaux vaincus et le Heat un beau vainqueur. La NBA fait maintenant une pause et plusieurs questions nous trottent dans la tête : le Heat peut-il remporter un troisième trophée ? Duncan and co pourront-ils se relever ? El Manu va –t-il prendre sa retraite ? Dans tous les cas, il faudra encore compter sur ces deux équipes l’année prochaine alors vivement la reprise.
#Laurie Lepan