La transparence dans l'assiette au goût du jour

Publié le 25 juin 2013 par Fab @fabrice_gil

Pot au Feu de Canard "fait maison"

Les restaurateurs sont des menteurs dit-on ici et là ?! Tout dépend lesquels ! Ils bénéficieraient de  facilités fiscales, d'une TVA à taux réduit, mais surtout de l'usage honteusement caché de produits industriels proposés comme frais. Le monde de la restauration est vaste : il va de celle rapide -façon "saloperie" McDonald's- à la gastronomie "étoilée". Cette dernière classe possède une masse salariale importante; dans certains restaurants gastronomiques ou bistrots, elle représente jusqu’à 42 % de l’effectif. Du reste si l'ensemble des honnêtes restaurateurs français décidaient de faire de la vraie cuisine, ils créeraient à fortiori des emplois : la vraie cuisine demande une main d'oeuvre qualifiée.La transparence dans l'assiette? Certains membres du "métier" veulent fournir à leur client les éléments nécessaires pour qu'ils ne soit plus dupés : de la vraie définition du mot restaurant au contenant de l'assiette, la restauration française doit clairement révéler l'origine et la composition de ses plats. Ils doivent mentionner si leurs recettes respectives sont élaborées avec des produits frais transformés sur place ou issu de l'industrie agro-alimentaire. Une véracité qui, désormais, ne doit souffrir d'aucun aléa.
Afin de rectifier une anomalie bien trop récurrente, la ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel, qui a rencontré hier matin à Bercy les professionnels de l’hôtellerie-restauration, va instaurer un label "fait maison". Sur les cartes des menus, un logo signalera aux clients les produits frais cuisinés sur place. Quiconque ne respectera pas les mesures du dit label et trompera le client, pourra être dénoncé auprès des autorités compétentes. S’inscrivant dans le plan de dix mesures en faveur de la restauration défendu par la ministre, ce nouveau label fera l’objet d’un amendement gouvernemental au projet de loi Hamon sur la consommation, examiné depuis hier soir par les députés. Seule chose, le même amendement ne sera pas obligatoire... et ne pourra contraindre les restaurateurs à dire la vérité sur la composition de leur plat. Le gouvernement entend mettre un peu d’ordre dans les assiettes, soit... (encore du travail bâclé qu'une gauche hypocrite se plaît -sans honte- à observer). Selon une enquête du Synhorcat, syndicat minoritaire qui regroupe les professionnels indépendants, 31% des établissements déclareraient utiliser des produits industriels, mais le pourcentage grimpe en flèche dès que l’on s’intéresse de près à des chaînes, des franchisés et des enseignes fast-food. Là, le "fait maison" ne fait pas recette. (Sourcing partiel Le Parisien - 24.06.13)Fabrice Gil