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Je me souviens

Par Venise19 @VeniseLandry
Je me souviensRassurez-vous, je n’ai pas abandonné le bateau, la gondole je veux dire. La seule raison de cette absence est notre fameux pèlerinage annuel en Gaspésie. Je devais poster des billets, à tout le moins une couple, et puis voilà que mon portable m’a fait la gueule. Il a momentanément perdu la carte. Au gîte La Rêvasse à Percé, pas moyen de me brancher ; « on » disait que je n’avais pas la carte pour le faire. Ma foi, j’en doutais bien un peu, mais pas suffisamment pour trouver le moyen de contourner la problématique.
Au bercail depuis dimanche, aujourd’hui, je fête la St-Jean-Baptiste en vous écrivant un mot sans contrainte.
Je suis contente, en huit jours de vacances, j’ai lu trois romans et des poussières, les poussières étant quelques pages de La manière Barrow d'Hélène Vachon que j’ai terminé dans l’auto. J’ai apporté huit romans selon l’humeur du moment. J’ai bien fait. Au quatrième jour, j’entame « Un garçon maladroit » après avoir terminé « Si tu passes la rivière » de Geneviève Dumas. Je réalise rapidement que c’est un thème semblable, trop semblable, je décide de repousser cette lecture. Je n’allais pas diluer la saveur de Si tu passes la rivière que j’ai grandement aimé. La digestion, c’est aussi important que l’ingestion.
À un moment donné, j’étale les romans afin de réfléchir au prochain et je réalise que cinq romans sur huit ont une couverture bleue, avec une référence directe ou détournée, avec la mer. Quand je le constate, je suis sous le toit du gîte Wanta-Qo-Ti, un paradis d'intimité avec la mer. Pour moi, c’est la mer, même si on doit dire une baie à cette hauteur. 
Je n’ai pas pris de note de mes lectures. En vacances, ayant la tête vide, je me suis dis, je vais me souvenir de mes impressions. Danger, ma tête se remplissant dangereusement et rapidement depuis mon retour, j’aurais dû, j’aurais donc dû, remplir des fiches. Je ne sais pas si c’est juste pour le livre, mais je me fie souvent à ce qui m’en reste, la mémoire jouant le rôle de filtreur.
J’ai réalisé que j’aimais lire le genre policier pendant les vacances. Au contraire de certaines personnes, j’arrête de réfléchir lorsque j’en lis. Je ne joue pas le jeu de la devinette, je m’abandonne, surtout quand je me sens entre bonnes mains. Cette fois, les ficelles étaient (bien) tirées par André Jacques, auteur que je désirais lire depuis qu’il m’a donné deux ateliers d’écriture. J’ai lu son deuxième roman, La commanderie.
Autre roman à la couverture bleue ; « Les pavés dans la mare » de Nicolas Delisle L’Heureux, un premier roman. Je me retiens pour ne pas vous en parler tout de suite, de ce titre, qui m'a captivée jusqu’à lire à la faible lueur de l’éclairage de l’auto.
Au retour de notre tour de la Gaspésie, je me suis emparée du roman, toujours un premier ; « Les portes closes » de Lori St-Martin. La couverture est grisâtre.
Voici qui était une manière de fêter la St-Jean-Baptiste avec vous. J’en ai eue une autre : pour quatre petits dollars, je me suis procurée, dans une vente de garage à Sutton, le jeu de société « Je me souviens » ; 2400 questions et réponses sur le Québec. Ainsi, j'aurai l'occasion de me souvenir durant les 364 autres jours. C’est important de se souvenir, pas seulement aujourd’hui !

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