Comment a-t-on su banaliser des émissions si décriées ? Comment s’est-on efforcé de rendre éthique un genre polémique et anxiogène ? Comment a-t-on jugulé une controverse née de l’incapacité à saisir la nouveauté autrement que par la crainte et la dénonciation ? Comment a-t-on instauré de la confiance entre les téléspectateurs et des programmes suscitant une méfiance intense ? Comment concilier la crainte de regarder au plaisir et l’amusement ? C’est à ces questions que cet ouvrage tente de répondre.
Soucieuse de ne pas entrer dans la ronde des critiques sans pour autant tomber dans l’apologie de la téléréalité, Nathalie Nadaud-Albertini a utilisé une sociologie pragmatiste pour décrire le processus dynamique d’interactions entre les producteurs, les contempteurs et les téléspectateurs-in-ternautes – au terme duquel la téléréalité s’est adaptée à ses critiques pour se constituer en un genre éthiquement acceptable.
C’est en étudiant les critiques initiales, les programmes de 2001 à 2011, et la réception sur les forums Internet que cet ouvrage décrit le premier défi et le premier moment de la téléréalité : celui de la quête d’une innocuité morale.
Sortie le 10 juillet 2013
Ina Editions dans la collection « médias histoire »
Prix public : 20 €
Sociologue des médias, Nathalie Nadaud-Albertini est chercheuse associée au Centre d’Études des Mouvements Sociaux à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Cet ouvrage est issu de sa thèse de doctorat de sociologie « Constituer une innovation télévisuelle. Le contenu et la réception des émissions de téléréalité » qui a obtenu le prix 2012 de la Recherche de l’Inathèque.