Je voudrais juste noter ici le plaisir et l'émotion que j'ai eu en regardant "The limits of control" de Jim Jarmusch. C'est quoi, ce film? C'est quoi l'histoire? Qui est ce héros solitaire et taciturne, coupant comme un samouraï? D'où vient-il, où va-t-il, quelle est sa mission? Qui sont ces gens et surtout ces superbes jeunes filles qu'il rencontre sur son chemin? On se pose plein de questions, tout le temps, et le plus beau dans l'affaire, c'est que le récit ne nous donne aucune réponse! C'est un magnifique poème filmique et existentiel que nous livre JJ. La narration est lente, lente, lente, minimaliste, ascétique, contemplative, hypnotique. Et l'humour toujours présent, sous-jacent, étrange, lumineux.Y a parfois des films ou des livres, vous avez l'impression qu'ils étaient en vous avant même de les avoir vus. Que ces images, ces ambiances, ces personnages, ces face-à-face, vous appartenaient déjà, et qu'ils vous sont livrés sur l'écran, comme une évidence. Comme si vous découvriez un pays que vous avez déjà vu mille fois dans votre tête.The limits of control est comme ça. Ce n'est jamais qu'un film de plus, mais saperlipopette, qu'est-ce qu'il me fait re-aimer le cinéma!!