J'entendais, ce matin, Stéphane Rozès dire à France culture qu'il considérait le Bac comme un rite républicain. Il est vrai que non seulement c'est la marque d'un passage d'une phase de la vie dans une autre, mais surtout c'est quelque-chose devant laquelle nous sommes tous égaux. D'ailleurs, sans Bac et sans service militaire, où les Français se retrouveraient-ils ? L'éducation ne deviendrait-elle pas un ghetto, chaque classe ayant ses lieux d'éducation ? Ne deviendrions nous pas une société de classes, justement ?
Il y a quelques temps, je lisais un article dans Les Echos, qui appelait à la fin du Bac. Quand tout le monde a le Bac, à quoi ce diplôme sert-il ? Simple bon sens, comme on le disait à l'ère du Président Sarkozy. D'autant qu'un des signataires du papier était un ingénieur des mines (élite de polytechnique, donc de l'intelligence). Mais la complexité de la société déroute le bon sens, comme le dit la systémique. A moins que ce bon sens n'ait lui-même une intention cachée ?