Emplois aidés : nouveau coup de folie gouvernemental

Publié le 24 juin 2013 par Lecriducontribuable

Le gouvernement annonce 540.000 emplois « aidés » d’ici à fin 2013. C’est une nouvelle étape dans le suicide budgétaire lié au traitement social du chômage.

Décidément, la politique du gouvernement Ayrault ne parvient pas à sortir du carcan intellectuel de l’emploi aidé, inefficace et coûteux.

L’ensemble des contrats aidés est revenu à 2 milliards d’euros en 2012 et la facture sera encore plus lourde en 2013 si on en croit Michel sapin.

Dans une interview accordée au Parisien ce week-end, le ministre du Travail annonce qu’aux 340.000 emplois programmés par la majorité s’ajouteront 100.000 nouveaux postes.

En les cumulant avec 100.000 emplois d’avenir, on arrivera à un total de 540.000 emplois aidés, estime le ministre du Travail, en rappelant, au passage, que la droite a recouru à la même méthode en 2008 pour freiner la hausse du chômage.

Cautère sur jambe de bois

Au 1er trimestre 2013, le taux de chômage français était de 10,4% et selon les dernières prévisions de l’Insee il pourrait atteindre 10,7% en métropole et 11,1% en Outre-mer à la fin de l’année, tout près du record historique de 1997.

Au vu de ces chiffres, il est clair que le traitement social du chômage à coups d’emplois subventionnés par les contribuables ne sert à rien d’autre qu’à leur faire les poches.

Le ministre du Travail en est conscient. L’objectif est d’obtenir une embellie statistique du taux de chômage afin d’apporter un zeste de crédibilité aux propos de François Hollande qui s’est engagé à inverser la courbe de l’emploi d’ici à la fin de l’année.

La création de 60.000 postes d’enseignants d’ici 5 ans répond à la même logique.

Au-delà de cet effet rustine, les chiffres sont têtus : l’assurance chômage prévoit la destruction de près de 185.000 emplois pour les années 2013-2014 et une hausse du nombre de chômeurs inscrits en catégorie A à Pôle emploi supérieure à 300.000.

Les emplois aidés sentent le sapin

Ce nouveau dispositif d’emploi-béquille ne convainc pas : à peine 30.000 emplois d’avenir ont été signés en six mois et les entreprises de taille intermédiaire ne répondent pas à l’appel en ce qui concerne les contrats d’avenir.

Afin d’accélérer le processus, le ministre du Travail menace, en filigrane, les entreprises qui traînent les pieds d’un rappel à la loi. Coercition, toujours !

Coercition stérile : pour réduire le chômage, il faut relancer la croissance en baissant les charges qui pèsent sur les entreprises et la fiscalité laminant les ménages.

Depuis plus d’un an, le gouvernement Ayrault fait exactement le contraire et endigue l’énergie des créateurs d’entreprises.

Dernier épisode en date, la modification du statut de l’auto-entrepreneur va envoyer des dizaines de milliers de personnes vers Pôle emploi…