Les citoyens l’ont bien compris, les deux “grands” partis de gouvernement sont devenues de simples agences de prébendes, des lieux où l’on se répartit les richesses et les avantages de la République.
Grâce aux moyens que leur donne le verrouillage politique de la quasi totalité de notre territoire, l’UMP et le PS sont aujourd’hui des machines électorales, ultra performantes pour remporter des postes à distribuer, mais incapables de générer les personnalités et les compétences pour diriger le pays au plus haut niveau.
Nicloas Sarkozy et François Hollande sont les purs produits de l’aboutissement de la dérive de ces deux partis : deux parfaits incompétents, profiteur du détournement démocratique, propulsés à des postes où ils n’auraient jamais du être.
Les conséquences sur notre démocratie sont effroyables et les résultats du deuxième tour de l’election du député de Villeneuve-sur-Lot d’hier sont édifiants.
En juillet 2012, lors du deuxième tour qui avait donné la victoire à Jérôme Cahuzac, le tauc d’abstention était de 37,31% et le taux de vote blancs 3,82%. Hier ces chiffres étaient respectivement 47,53% et 14,25%.
Au total c’est 20% d’électeurs de plus qui ont choisi de ne pas participer au processus électoral.
Pire l’élection d’hier présentait un risque d’élection du Front National, ce qui en géréral génère un sursaut de rejet de la part des électeurs.
Comprenons bien ce signal : si le 21 avril 2001 était aujourd’hui, c’est Jean-Marie Le Pen qui serait élu Président de la France et pas Jacques Chirac.
Sachant que les élections présidentielle de 2017 risquent fort de voir se répeter un scénario UMP-FN, on mesure dans quel mur l’incompétence de François Hollande et de son gouvernement nous entraine.
Il y a le feu au pays, le feu économique, le feu social et le feu démocratique. Comme en 1993 lors du traité de Maastricht, ou en 2005 lors du référendum sur la constitution, la clairvoyance politique et économique se trouve dans les cafés du commerce et pas dans les couloirs du pouvoir. Il est urgent que François Hollande comprennent ce qu’il a à faire et qu’il arrête de nous enfumer avec ses formules à double sens et son jeu clientéliste.
C’est pourtant simple :
1) Aller à Bruxelles et prendre un chambre sur place
2) Obtenir :
- la parité euro-dollar
- Le prêt direct de la BCE aux Etats de la zone Euro
- La restructuration de la dette publique des Etats de la zone Euro
- Le lancement d’un grand programme d’investissement dans la transition énergétique
3) Aller jusqu’à la rupture avec l’allemagne s’il le faut
4) Ne revenir que quand ces objectifs seront atteints, nous n’avons pas besoin de lui ici.
5) Entre temps, 5 ministres suffiront bien pour gérer les affaires courantes.
Cela ne règlera pas tous les problèmes, loin s’en faut, mais au moins le cadre économique sera assaini et il sera possible de lancer de véritables réformes de redressement de la France et en finir avec ce chapelet de mesurettes de comptables qui se terminent toujours par moins d’emploi, moins de pouvoir d’achat et plus d’impôts pour tous.
Mais pour cela il faut du courage et rien dans le parcours de François Hollande ne montre qu’il en est doté.