Quelques nouvelles du monde et de l’économie.
Nouveau président iranien. Apparemment, c’est la même chose,
mais à visage humain. Manifestations au Brésil. « Les marches sont un signe que (les Brésiliens) découvrent qu’ils paient
des impôts et qu’ils méritent des services publics corrects, et pas uniquement
des stades flambant neufs. » En Afghanistan rien ne va plus. Un
équilibre peut-il être trouvé entre les forces en présence ? À savoir l’armée
afghane, les Talibans basés au Pakistan, les résistants locaux, les combattants
venus de l’extérieur, et l’aide américaine. Au Baloutchistan voisin, le
terrorisme fait rage. Histoire compliquée entre Sunnites, Chiites et généraux. En Syrie, M.Obama ne veut pas intervenir, mais
il a la main dans l’engrenage. En Afrique, il semble suivre une politique
discrète, mais judicieuse, contrairement à celle de M.Bush, qui tendait à s’enflammer
pour des régimes peu recommandables. Le premier ministre turc a choisi la
confrontation, avec son peuple et le reste du monde. Mais la démocratie
pourrait avoir gagné, tout de même. L’économie russe aurait vécu de ses acquis,
dévaluation et sous capacité. Elle s’essouffle faute d’investissements. L’Angleterre
tente « un changement radical de la
culture bancaire » : la criminalisation des fautes de management.
The Economist craint pour l’avenir de la City. Par ailleurs, les Polonais
reprochent à l’Angleterre la légèreté de son attitude vis-à-vis de l’Europe. Dommage.
A l’opposé de la position française, ils étaient ses alliés naturels. M.Barroso,
en dépit de ses louables convictions libres échangistes, s’est mis trop de
monde à dos pour pouvoir continuer à diriger la commission européenne. Réforme
des retraites, en France. M.Hollande avance lentement et prudemment. Curieusement
The Economist trouve que c’est un vice quant il s’agit de lui, et une qualité
quand cela concerne Mme Merkel.
Les « attaques par déni de service » sont en
croissance sur Internet. Une des causes en serait la faible protection des serveurs, qui peuvent
ainsi être utilisés par les pirates pour relayer leur offensive. Le groupe
Murdoch a survécu aux scandales anglais et s’est enrichi. Par ailleurs, les
groupes de presse mondiaux se débarrassent de leurs acquisitions exotiques pour
se concentrer sur ce qui a les meilleures perspectives. (Le câble aurait le
vent en poupe.) Alcatel (dont le prix de l’action a baissé de 86% depuis 2006)
suivrait l’exemple de ses concurrents, et se spécialiserait dans le transport
de données à haut débit. Les transformations à faire sont douloureuses.
Les licenciements devraient être massifs. « La souffrance est loin d’être
finie. » Les cimentiers vont mieux, le marché est bon, et ils ont fini par
absorber les malencontreuses acquisitions qu’ils avaient faites. Mais ça ne
devrait pas durer. En Italie, l’industrie de la mode pourrait disparaître,
faute de travailleurs qualifiés. Le G8 s’en prend à l’évasion fiscale. Mais,
vue l’importance qu’a pris le phénomène, l’exercice est difficile. Les
économistes découvrent qu’ils ne peuvent pas négliger l’influence, colossale,
des très grandes entreprises dans leurs calculs.
Finalement, ce serait la guerre avec le Japon, plus que l’invasion
occidentale, qui aurait réveillé la Chine.