Du monde mardi soir à St Jean d’Angély, une quarantaine de personnes et presqu’autant qui avaient pris la peine de s’excuser. Trois courtes interventions pour introduire le débat. La mienne, panorama d’impressions et d’analyses subjectives (pour ceux que cela intéresse, vous la trouverez sur le blog de l’UP 06), celle d’A. Tosel sur la caractéristique ouvrière du mouvement, en France et en Italie, et celle de PP Danna récapitulant les errements du PCF au cours de cette période.
Un débat fourni, riche, écourté faute de temps dans lequel “anciens combattants”, jeunes d’aujourd’hui, ou “entre deux âges” ont exhumé leurs souvenirs, fait part de leurs interrogations et, le plus souvent, ramené ces évènements à la situation actuelle.
Mai 68, phénomène mondial, s’explique par les écarts, entre les aspirations de différents segments de population et les réalités économiques et d’organisation sociale de l’époque, le décalage entre un pays réel et ses traductions institutionnelles, sur fond de contexte mondial turbulent et d’inégalités croissantes. Il annonce de nouvelles aspirations, notamment celles de la liberté de chacun sur ses comportements et sa vie, plus marqué en ce qui concerne les jeunes et les femmes.
Mai 68 annonce une revendication pour une vraie démocratie, aspiration qui reste actuelle aujourd’hui, où le décalage entre des partis politiques devenus de simples machines électorales au service d’élus et d’aspirants-élus, des organisations syndicales ayant des difficultés à traduire les aspirations du monde du travail et le pays réel, révèlent de véritables fractures de type géologiques.
Nous allons dans les semaines qui viennent bâtir le programme 08-09 de l’UP 06. Si cela vous inspire, nous embauchons.