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Poétique vache

Publié le 03 avril 2008 par Ariane_

La fureur s’éloignait en brume vagabonde ;
Elle avait fumé rouge puis rose et chantait

Quelques notes de rien qui donnaient à ses traits
La cicatrice fade d’un roseau sur l’onde.

Un printemps peuplier sonnait de cloche en cloche
Au milieu de vergers, arrosés de rosée ;
Dans un immense jais brillant et répété,
Peinture transparente d’un génie fantoche.

Au loin sous la chaleur rayonnante, on chantait,
Une chanson lointaine, vieillotte et villageoise.
Des enfants la voyaient et prenant leurs ardoises,
Les notes prisonnières, papillons ils couraient.

Egrenant ça et là, dans les champs, sur la route,
Ces ailes invisibles, la rosée trop jalouse,
Se fait entendre ; à terre et seule, la pauvre doute,
De sa durée de vie sous les fleurs et les bouses.


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