Le Ministère du Hadj Saoudien, pour des raisons de fluidité et de sécurité, a décidé de réduire de 20% le nombre de pèlerins devant accomplir le Hadj de cette année 1434. Cette mesure préventive a été répercutée sur l’ensemble des délégations islamiques organisant le pèlerinage pour leur citoyens dont notre pays qui se doit donc de réduire son quota de quelques 6400 pèlerins. Cette lourde tache incombe à la commission royale, en charge du Hadj et qui est présidée par le Ministre des Habous et des Affaires islamiques.
En effet, le travaux entamés au niveau du Haram ont réduit la surface du Tawaf , si on prend en compte la fermeture du premier étage et de la terrasse qui étaient en partie réservés aux personnes à mobilité réduite. Au niveau de la cour, une partie est également en travaux et de ce fait, la capacité totale se trouve réduite d’environ 30%. Devant cette contrainte, la décision prise est parfaitement compréhensible et devrait être acceptée par tous.
Ceci d’autant plus, que le passage par le Haram est incontournable durant toute la période du Hadj, le pèlerins devant s’y rendre au moins trois fois: Tawaf Al Koudoum, Tawaf Al Ifada et Tawaf Al Wadâa. Cela concerne l’ensemble des pèlerins, environ 3 Millions, qui l’espace de quelques jours se doivent d’accomplir ce devoir tout en évitant les bousculades et autres mouvements de foule, qui peuvent être cause d’accidents mortels.
Comment peut-on aujourd’hui désigner les 6400 pèlerins qui devront surseoir au Hadj de cette année sans causer de préjudice moral?
Il est évident, que nous , public et privé, avons un devoir d’information auprès de nos pèlerins sur cette contrainte. Les sensibiliser en ce sens tout en leur recommandant l’éventualité d’un report de leur voyage, pour ceux qui le peuvent à l’année prochaine.
Nous devrions être en mesure de leur garantir cela en protégeant leurs places sans qu’il aient à passer par un autre tirage au sort, maintenir le même niveau des prestations prévues pour cette année, voire mieux et s’engager également à maintenir les mêmes prix. Peut-on nous engager sur cela?
Insister également sur le fait que le pèlerinage exige des capacités physiques à même d’endurer les longues heures d’attentes à l’aéroport, dans les embouteillages, assis dans un bus sans possibilité de se soulager, les longues marches, l’encombrement, l’éventualité d’un véhicule en panne et tout ce qui est de nature à déstabiliser un organisme fragile.
Ces démarches pourraient engendrer un report volontaire sans que nous ayons à agir de manière arbitraire en éliminant des personnes sur la base de critères qu’ils jugeront au mieux discriminatoires et au pire irrecevables.
La problématique réside dans le fait que l’ensemble des pèlerins marocains, sont aujourd’hui connus, ayant été sélectionnés par un tirage au sort depuis l’année dernière et s’étant acquittés auprès des organisateurs, Etat et agences de voyages, de tous les frais liés à leur voyage.
L’autre problème concerne les agences de voyages sélectionnées pour organiser le pèlerinage: le cota minimum exigé par les autorités Saoudiennes étant de 47 pèlerins, la réduction de 20%, si cette contrainte est maintenue, exigera le retrait de 16 agences de voyages au moins ,toutes régions confondues au prorata des pèlerins reportés.
Si la contrainte est levée, quelle est l’incidence sur les prestations avec un cota réduit, sachant que les prix ont été calculé sur la base d’un cota minimum de 47 Pèlerins? L’avis des prestataires saoudiens est primordial dans ce cas surtout en ce qui concerne le transport terrestre et l’hébergement.
Si la commission Royale doit trancher sur la manière de réduire de 20% le nombre des pèlerins, le Ministère du Tourisme aura à gérer les incidences de cette réduction sur le secteur des agences de voyages tout en préservant leur crédibilité auprès des pèlerins.
Quand aux agences de voyages, c’est le moment ou jamais de démontrer leur professionnalisme et leur aptitude à mériter ce fameux label!