Semainier (Du 28 mai au 23 juin 2013)

Publié le 23 juin 2013 par Arsobispo

Bouleversé : je le reconnais, bien humblement par ça.

Déambulé : entre deux matchs de la Coupe du monde des moins de 20 ans (rugby) sur les travées du stade de Vannes. L’écharpe du Castres Olympique autour de mon cou a attiré le regard d’un homme qui est venu me parler. Du titre de Champion de France que j’avais probablement fêté, de ma présence en Bretagne. En me quittant, il m’annonça qu’il était journaliste à Ouest-France et me demanda l’autorisation de relater nos propos…. Et le lendemain j’eus la surprise d’y trouver cet encart.

Acheté : pour l’image, cette boite de sardines « collector »  de la Quiberonnaise ; illustrée par Frank Margerin. Interdiction de l’ouvrir !

Réussi : malgré la pétole, la purée de poix et une mer d’huile, à naviguer entre copains, dans un jeu sans cesse renouvelé entre soleil et grains. Quelques bords diesel, puis un petit vent sur du clapot placide et sous de légers embruns. Glissades sur un courant stoppées par des marmites qui, fort heureusement, ne nous avalent pas tout crus. Crus ; comme les délicieux sandwichs à la langouille dégustés face au port du Bono, engoncé au confluent des rias. Merci René pour le ti’punch. Que du plaisir !

Séduit : par les cyprès de Lambert (Cupressus Macrocarpa Lutea) de la presqu’ile de Rhuys, non pas ceux que l’homme s’évertue à réduire à l’état de haies mais ces grands arbres sauvages et majestueux, aux troncs multiples et torturés. Cet arbre développe une frondaison dense, ballonnée ou en parasol, à l’odeur de citronnelle, pour peu qu’on le laisse atteindre sa maturité. Un arbre à l’allure de cèdre, provenant de la baie de Monterey et planté en Europe au début du XIXe siècle. Un arbre qui s’est parfaitement acclimaté aux paysages rudes et ventés de la côte du Morbihan. 

Aperçu : entre Niort et Bordeaux, ce qui m’a bien semblé être une fata morgana. Est-ce possible ?

Jubilé : que la Manufacture de Livres réédite (enfin), sous le titre Des voleurs comme nous, le chef d'œuvre méconnu Tous des voleurs d’Edward Anderson, publié aux Etats-Unis en 1937 et par Christian Bourgois en 1985. En fait ce livre est surtout connu pour avoir servi de synopsis à deux grands films noirs américains dont les adaptations bien que différentes, restent fidèles à la trame du roman. La première, They live by night, de Nicholas Ray, qui date de 1947 comme la seconde, Thieves like us,de Robert Altman qui est plus récente (1973), adoucissent toutefois le contexte sociologique et la mentalité psychotique des personnages et affadissent ainsi les propos de l’écrivain. Donc, se précipiter sur ce bouquin est une façon de lui rendre justice.

Lu : le polar déjanté de Sébastien Gendron, « Road Tripes ». Pas vraiment à la hauteur des promesses de la quatrième de couverture, mais bon, Carell, le personnage de crétin, est si hilarant qu’on oublie les motivations qui poussent le héros du roman à le suivre. L’intrigue est avalée goulûment par le grand-guignolesque et du coup, on regrette même le prétexte sensé donner du sens à l’histoire. On le déplore même. Etait-il vraiment nécessaire d’expliquer l’ineffable stupidité des protagonistes ?

Découvert : le métier de recoleur à l’occasion de la réouverture du musée d’Agen et d’une conférence réalisée en l’occurrence par les recoleuses actuellement en mission au musée. Il s’agit en fait de réaliser l’identification et la localisation des œuvres et objets possédés par un musée afin de répondre à une exigence légale du ministère de la culture. En outre, nos recoleuses doivent s’appliquer à dresser l’état du bien, son éventuelle restauration lorsqu’il y a urgence, son marquage ainsi qu’un énorme travail de recherche dans les archives, pour rechercher et vérifier la conformité de l’inscription du bien à l’inventaire ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires existantes, archives, dossiers d’œuvre et catalogues connus. Un travail admirable et de longue haleine, réalisé par de jeunes femmes qui courent ainsi de musée en musée à travers la France.

Approuvé : la façon que le groupe de Street-Art d’Agen a eu de fêter la fin d’un printemps pourri, le « street tricot »…

Attiré: par la nouvelle traduction par Jacques Mailhos du roman culte « Le gang de la clef à molette » d’Edward Abbey. Raison essentielle : cette édition est illustrée de dessins de Robert Crumb. Justifié, non ?

La version originale française était préfacée par Robert Redford. C’était pas mal non plus ! Petit regret toutefois, Gallmeister, l’éditeur, a préféré conserver sa maquette habituelle au lieu d’aller jusqu’au bout du concept originel et utiliser la couverture et les dessins couleurs qu’avait réalisé Robert Crumb pour l’édition cartonnée des « Dream Garden Editions », soit 12 illustrations couleurs pleine page et plus de 30 illustrations pour les têtes de chapitre. Du coup, laissé de côté le livre de Gallmeister pour une commande directe de la version américaine de Dream Garden Editions.

Edward Abbey et Robert Crumb se connaissait. pour preuve ces images prise au coeur du parc national des Arches le 24 mars 1985 lors de leur périple sur les terres du gang...

Dans la vidéo ci-dessous, ils dédicacent ensemble leur livre.

 Découvert : une nouvelle réalisation du gang du Street art agenais, rue grenouilla :