Magazine Culture
23 juin 2013Tant va la cruche à l'eau qu'elle en meurt en silence, Sans liberté d'écrire il n'y a pas de parole De mon couteau cassé j'ai gardé la virole, On voit ce qu'on a dit ! Mais sait-on ce qu'on pense ? Il y a dans la vie quelques sévères danses : S'agiter à genoux pour cueillir la scarole. Le ciel qui s'enracine en un puits de pétrole ...Est plus malin que dieu aux salades immenses. Quand on a dit « bonjour » on ne regrette pas De ne l'avoir pas fait : quel est le prix de ça ? Mon amour a perdu son orgueil à souffrir. Les tessons de la cruche ne sont pas des volumes, La lame du couteau peut affiner la plume ; Quand on tranche un trognon il n'y a a pas de soupir.