Quand Rémi Leclerc, l'an dernier, nous a proposé de venir avec le sextet d'Abdu Salim, nous avons tout d'abord écarquillé les yeux. Pourquoi diable n'y avions-nous pas pensé avant? En fait, pour dire vrai, on y avait déjà pensé. On l'avait même évoqué. Mais nous n'avions pas sauté le pas. Peut-être parce que Abu Salim est peu connu? En fait, il nous semble faire surtout partie de ces illustres et malheureusement inconnus. Ensuite, on évoquait depuis longtemps la programmation de Rémi (et oui, vous nous excuserez mais on se connait depuis très très longtemps et on se tutoie très naturellement) car le festival a, avec lui, une histoire qui est peu commune. Bref, programmer le sextet d'Abdu Salim, sur la clôture du festival, était une évidence. Et puis, cette année où la programmation est placée sous le signe thématique de la passation entre générations (avec Daniel Humair et son Sweet and Sour, avec le duo constitué par Michel Portal et Vincent Peirani), le sextet d'Abdu Salim tombait à point nommé. Car les cinq musiciens qui participent de ce sextet, en compagnie de la figure tutélaire du grand saxophoniste, sont tous de brillants, que dis-je?, de brillantissimes jeunes musiciens. Outre Rémi, il y a Maxime Delporte (dont le nom est associé à l'extraordinaire Stabat Akish mais pas que), Frédéric Petitprez (qui participe au trio de Rémi Panossian, à l'Artichaut Orkestra...), Olivier Sabatier, dont on retiendra entre autres la participation au T Bones Jazz Unit, une formation emmenée par le trompettiste Nicolas Gardel qui est dans le sextet d'Abdu Salim. Bref... tout sonnait comme une évidence.Et, si certains en doutent encore, un petit clic sur le player ci-dessous devrait finir de vous convaincre. Ou alors c'est à désespérer.Rendez-vous donc dimanche 21 juillet, place de l'Eglise, à Pinsac (à cinq petits kilomètres de Souillac en suivant la Dordogne direction de Rocamadour) à 21h15 pour ce très beau concert en perspective.Gilles