The Killing, S03E04, Head Shots

Publié le 23 juin 2013 par Haiyken @JALFDM
The Killing, S03E04, Head Shots, réalisé par Michael Rymer et écrit par Dawn Prestwich & Nicole Yorkin.Adapté par Veena Sud, de la série danoise The Killing (Forbrydelsen) créée par Søren Sveistrup.
Je n'étais pas sur de pouvoir parler de The Killing chaque semaine, la série n'étant pas forcément celle d'un rebondissement par épisode mais plus une construction sur tout une saison jusqu'à une conclusion épique. Pourtant, j'ai trouvé ce quatrième épisode vraiment génial et énormément de choses en resortent.
La première chose que j'ai apprécié, c'est l'évolution des relations entre les différents personnages, peu importe leurs intrigues. J'aime beaucoup que la complicité entre Linden et Holder refasse surface et qu'on s'éloigne petit à petit de cette froideur inhérente à la distance établie entre les deux depuis la fin de l'affaire Larsen. J'ai trouvé habile de mettre cela en avant grâce au personnage de Reddick. Depuis le début on sent l'hostilité entre lui et Linden, et c'est dans cet épisode que les premiers éclats ont lieu. Holder, lui ne veut pas s'impliquer mais on sent que même si Reddick est son nouveau partenaire et qu'il le respecte vis à vis de sa grosse carrière, Linden reste son premier partenaire et on sait que leur première et seule affaire ensemble à permis à Holder de se définir en tant que policier.
  Au début de la série, il n'était alors que cette tête brûlée, un peu ravagé après son passage chez les stups et ses missions sous couverture qui l'avaient laissé dépendant à la drogue. Le chemin parcouru est colossal et on voit qu'il a une énorme gratitude envers Linden. Je trouve que c'est une belle relation que Joel Kinnaman transpose à l'image.
  Mais ce n'est pas la seule relation qui évolue avec Holder. J'aime beaucoup la direction que prend Bullet. J'étais un peu perplexe sur le personnage dans le double épisode de départ, mais il y a réellement plusieurs niveaux qui ne demandent qu'à être développés et Holder aide énormément dans ce sens. En à peine quatre épisodes, cet étrange duo fonctionne déjà à merveille, preuve est de la scène dans le couloir avec les mini-carottes. C'est à la fois important pour l'histoire globale en établissant une relation de confiance entre les deux, mais surtout pour apporter un peu de légèreté dans cette affaire sordide. Il est clair que Bullet est un personnage pivot de l'intrigue et j'ai hâte de voir où nous allons avec elle.
J'aime beaucoup la détermination de Linden. On la vois retomber dans ses travers de l'affaire Larsen, avec peut être encore plus de hargne. Il est clair que le lien entre le dessin d'Adrian et la découverte des cadavres la bouleverse énormément. J'ai cependant peur que sans partenaire pour la retenir, elle ne prenne un chemin un peu trop sombre. On voit déjà son attitude sacrément agressive chez la mère de Kallie.
  On voit à peu près comment cela va pouvoir impacter la suite de la saison. Son altercation avec Reddick en est une belle preuve. Ce sera à Holder de choisir son camp à un moment ou à un autre, qu'il le veuille ou non. Cela bouscule en tout cas bien les personnages principaux et permet de ne pas s'ennuyer en dehors de l'enquête.
  Cet épisode en particulier, j'ignore vraiment pourquoi, m'a fait m'émerveiller devant le jeu d'acteur de Mireille Enos, que je trouve réellement fabuleuse. Sa regorge de mimiques, parfois très subtiles venant agrémenter des scènes, apportant soit de l'humour ou de la tension. Cette actrice est vraiment unique. Elle a un charisme qui lui est propre et qui rend unique chaque scène dans laquelle elle apparait. Impressionnant.
En parallèle, on a l'enquête qui progresse tout doucement et pas mal de détails sont déjà lancés. A nous désormais de les récupérer et essayer d'assembler le puzzle. Certaines phrases lancées laissent penser que certains personnages sont importants, mais nous ne sommes qu'au quatrième épisode, il est donc certain que tout cela ne fera pas partie de la résolution finale. On était déjà habitué à ce genre de fils d'intrigues dans les saisons précédentes. Le tout fait partie de la peinture globale, mais pas forcément de la solution.
  Je suis toujours intrigué par l'intrigue de Seward en prison, dont la peine de mort rôde telle une épée de Damoclès sur l'enquête. Ce n'est pas encore mis en évidence, mais il est clair qu'une course contre la montre à commencé. Si Seward n'est pas le coupable du meurtre de sa femme, il serait dommage de l'exécuter pour rien. Le fait qu'il ait avoué bouscule un peu le tout cependant. A côté de ça, j'ai un drôle de pressentiment à propos de son copain de cellule, et je ne serais pas étonné qu'il s'agisse en fait d'un flic sous couverture mis en place pour en apprendre plus sur lui, s'attirer sa sympathie et être utilisé contre lui comme c'est montré dans l'épisode. Cela vaudrait peut être le coup de revenir en arrière pour voir comment tout s'enchaine et si c'est une théorie valable.
Un super épisode, toujours aussi passionnant et qui fait drôlement avancer les choses même s'il est clair que nous ne sommes pas au bout de nos soucis. Je prend en tout cas toujours autant de plaisir, je savoure chaque séquence, tellement bien mises en scènes, filmées et jouées. Un régal pour les yeux. La suite, vite !