Telle rumeur de la pierre
Faisant la ronde de la fronde avant l’aube
Mon écho absolu dans l’infini de la mort
Dans la procession des étoiles
A ouvrir les forces de la nuit
Sur l’autographe des espaces siamois
Secrets comme la complicité du marin avec la mer
Dis-moi
Par quelle équation as-tu trouvé
Le secret des pyramides?
Telle rumeur de la pierre
Nous sommes tous des anges
Possédant la clé du mystère des bermudes
Pour guérir le monde et son double
De leur chaos d’éternité
Les anges m’embrassent et m’embarassent
Pour m’entrainer à la danse occulte de la mort
Au culte taciturne de la mort
Pour les avoir reinventé
Dans les lettres de ton nom
J’ai longtemps compris
Qu’il est d’autres univers
Habités par d’autres rumeurs
Qu’il est aussi d’autres silences
Plus légers que ces silences que nous sommes
Précieuse est la rumeur de la pierre
Un symbole entre le calice et le sang
Un mystère en route vers sa démysthification
Une croix piétinant la rose de l’oubli
L’odeur de la rose au pied de la croix
Née de l’unification de la rumeur divine et de celle du monde
Des mathématiques secrètes sur l’ailleurs des nombres
Tes pupilles dans la quadrature du cercle
Ces Templiers rebelles qui gardent
Le secret de tes déhanchements
La nuit se consume sous l’emeraude de tes pieds
Comme ce brasier naissant du frottement
Entre la serrure du monde
Et la charnière des lèvres
Ô! Le monde et son double
Jouent au théâtre labyrinthique du verbe
Seuls les poètes peuvent s’en échapper
Telle rumeur de la pierre
Ou la pierre de la rumeur
J’épouse des mondes parallèles
Qui me partagent en exemplaires multiple
Quelque fois je partage ma voix
Avec les bruits des pas que l’on entend la nuit
Quelque fois je cherche avec mon pendule
Quelle force guide mon hochet
A épouser à z’yeux ouverts
Les princes d’outre-tombe
Fred Edson Lafortune (In En nulle autre)