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Marche lente, de Jean Azarel

Publié le 23 juin 2013 par Ray

azarel2 (1).JPGCe beau livre de Jean Azarel est une lettre d'amour. A la femme aimée, compagne d'une vie. Mélange subtil de pudeur et de vérité. Des mots écrits parce que "Le parler est un étrange mélange de venin et de poudre faible". Le parfum et les saveurs de l'enfance égrènent l'histoire: "A présent la forêt est nue. Evanouie les totems d'ocre rouge de l'automne. Pas de meilleure saison pour être vue que l'hiver. Pas de meilleure alliée pour voir. Toujours cette folie douce des tableaux. Les troncs noeux qui montent jusqu'à la gorge. Lichens sur la neige. La lune séquestre la nuit. Un paquet de ténèbres arrive par la poste. Ton petit nez froid réclame la chaleur du poêle. Siècles mélangés. Jupe raide." L'écriture se fait précise, concise, à la manière d'un Roch-Gérard Salager : "Toutes les paroles des autres sont murmures". "Tu n'en as pas encore fini avec les lectures des écrivains, garrots qui reculent la tentation de laisser tomber l'essentiel."

Jean Azarel, Marche lente, éditions Samizdat, 2011

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