Dans ses nombreuses estampes, Goldstein expérimente des nouvelles techniques. Certains des créations de Tsila Goldstein, ce mois-ci, contiennent les jolis tissus délicats, comme les fils de coton et la dentelle. Les estampes de Tsila Goldstein comprennent des formes et des couleurs organiques. Il y a peu de lignes droites, et on y décèle des contours qui ressemblent aux arbres, aux feuilles, et aux autres objets naturels. Au niveau des couleurs, tout évoque la terre et la nature : gris, vert, marron et terre de Sienne dominent.
La dentelle et les estampes partagent en commun un caractère compliqué. Les deux comprennent de petits détails et les motifs complexes. Pour l’essentiel, pourtant, ces deux éléments contrastent. La dentelle, comme manière qui exige évidemment une habilité spécialisée, représente le contraire de la nature. Elle évoque plutôt la beauté artificielle et forcée.
Dans quelques œuvres, la dentelle drape une partie de la composition comme embellissement. Cependant, la dentelle et les autres tissus que Goldstein utilise ont l’air de cacher partiellement les illustrations en dessous. La dentelle est utilisée comme une espèce de voile qui masque l’arrière-plan. Tsila Goldstein elle-même a écrit une belle analyse de son usage de la dentelle. Elle le considère comme une réflexion de la femme, qui « se pare elle-même de jolies choses, parfois, dans le but de masquer sa douleur intérieure et d’autres fois pour extérioriser sa joie. » Ces estampes de technique mixte portent alors une dimension fascinante psychologique et elles suggèrent même des idées féministes.
Les œuvres de Tsila Goldstein seront visibles à la Galerie Art ‘Et Miss jusqu’au 23 juin.
Anna Swenson