La vidéo est devenue culte sur Internet depuis vendredi. On y voit Dwyane Wade, euphorique voire un peu plus, en conférence de presse obligeant les journalistes à l’appeler « Three » sous peine de ne pas répondre à leurs questions. Pour l’arrière, ce titre est le plus beau de ses trois acquis. D’une part, grâce l’intensité et le niveau entrevus durant ces sept matchs mais aussi vis à vis de ses nombreux problèmes aux genoux.
Flash en a vu passer des critiques à son sujet durant l’année à propos de ses performances. Ou est passé le Wade de 2006 ? Bientôt la retraite pour Flash ? Depuis l’arrivée de LeBron James en 2010, l’équipe de Miami est devenu au fil des saisons celle du King. Ayant le meilleur joueur du monde à ses côtés, D-Wade a baissé le pied et effectué une saison loin des espérances. Le talent ne part jamais mais avec des genoux qui grincent à chaque sortie, cela relève de l’impossible de réaliser les mêmes performances qu’auparavant.
Mais les grands champions sont toujours présents dans les grands rendez vous et Dwyane Wade nous a prouvé encore une fois qu’il faisait partie des très grands. Durant cette série, c’est Flash qui a su impulser le retour du Heat alors que Lebron James était en difficulté. Finis les dunks à gogo et les prouesses athlétiques, le numéro 3 du Heat a retrouvé son shoot et une nouvelle identité de jeu. L’arrière était impressionnant de fiabilité au tir mi distance mais aussi avec des moves, certes plus lents mais terriblement efficaces.
Alors que certains lui reprochaient cette lenteur dans le jeu avec énormément de feintes, de temps d’arrêts, il a finalement réussi à imposer son jeu et ce titre est arrivé en grande partie grâce à ça. Enorme de maitrise et de sureté, rien ne pouvait altérer la confiance de l’arrière floridien. Nous l’avons vu se trainer par terre pour sauver une balle dans le Game 7. Remarquable pour un joueur, dit « rouillé » De plus, on l’a vu retrouvé son leadership au plus grand bonheur des fans du Heat. Son tour du terrain pour enflammer l’American Airlines Arena reste un moment très fort de ces finales.
Les grands joueurs ont cette capacité à toujours garder confiance en eux. Cible des médias, il aura répondu de la plus belle des manières dans une arène remplie de champions. L’histoire s’avère magnifique et son émotion à la fin du match prouve un certain soulagement de sa part. D-Wade en a vu de toutes les couleurs à l’instar de LeBron James et gagner en 7 matchs face aux Spurs de Tim Duncan est une apothéose pour lui.
Comme vous avez pu le voir, je suis allé directement vers lui. C'est l'un des plus grands de l'histoire et c'est un honneur d'avoir pu batailler contre lui en Finale. A cet âge, si j'arrive à faire ce qu'il fait, j'aurais une sacrée carrière. Je veux vraiment le féliciter et le remercier pour le compétiteur qu'il est.
Cette finale aura transpiré le respect tout le long de la série et on regretterait presque qu’elle soit déjà finie. De son côté, « Three » continue d’écrire l’histoire du Heat et confirme chaque année son futur statut de Hall of Famers. On imagine qu’il espère ne plus avoir à être appelé de cette manière fin Juin 2014.