Exposition « Entre-deux » au MRAC de Sérignan

Publié le 22 juin 2013 par Philippe Cadu

http://mrac.languedocroussillon.fr/

Du 29 juin 2013 au 03 novembre 2013

Farah Atassi, Peter Downsbrough, Dan Graham, Alexandra Leykauf, Gordon Matta-Clark, Tatiana Trouvé

Vernissage le samedi 29 juin 2013 à 18h30

Des passages d’un monde à l’autre, des changements d’échelles, l’énigme ou l’évidence, l’ouverture et la fermeture sont à l’œuvre dans l’exposition « Entre-deux ». Ce parcours d’exposition nous offre une étrange vision où l’invisible revêt une forme tangible, le vide se matérialise, le temps semble en suspension. Des espaces sont révélés par de simples gestes, d’autres paraissent flotter entre fiction et réalité, des portes s’entrouvrent sur des dimensions insoupçonnées, pour opérer un léger décollement du réel. C’est une invitation à regarder, inspecter, expérimenter où il faut se laisser glisser dans de légers interstices.

Peter Downsbrough, artiste de la simplicité et du dénuement, structure l’espace en créant des volumes discrets mais clairement visibles à l’aide d’un vocabulaire plastique épuré, constitué de figures géométriques simples, de lignes et de mots. Il réalise une intervention dès l’entrée du musée, à travers la librairie et le long du grand couloir, pour nous guider dans l’espace d’exposition. Son processus de coupure optique, de recadrage du champ visuel, nous suggère une nouvelle appréhension de l’espace. Les mots dispersés, des allocutions (encore, là, et, vers, as, but, and…), invitent à chercher au-delà du champ visuel. Son intervention révèle un intervalle ouvert qui se modifie en fonction des points de vue, parle de place, de placement et de déplacement.

Les peintures de Farah Atassi figurent des intérieurs, pauvres et désertés, structurés par des lignes géométriques – dortoir, salle d’attente, cuisine, salle de bain, atelier…- les plus récentes sont réduites à une mosaïque de petits carreaux recevant des constructions à l’échelle indécise, entre jouets d’enfants et architecture moderniste. Ces tableaux de grands formats, sans présence humaine, génèrent une incertitude. Le regard est éprouvé devant ces espaces clos dans lesquels les plans semblent se replier, les perspectives se perdent, les distances restent indéfinies mais où les strates et repentirs sont laissés visibles. Ce qui est montré semble constituer les derniers vestiges d’une réalité tangible avant que l’ordre des choses ne soit définitivement rompu. Lire la suite…

MRAC, 146, avenue de la plage – BP 4 – 34 410 Sérignan. Tél : 04 67 32 33 05