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Thomas Legrain en ITV

Publié le 22 juin 2013 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

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Le 3 mai dernier est paru dans les librairies Négociations en 9mm, le tome 6 de la série Sisco.

On doit cette BD qui nous plonge dans les coulisses du pouvoir a Benec pour les scénarios et à Thomas Legrain pour les dessins.

Récemment en dédicace à Paris, ce dernier a pris le temps de répondre à notre question autour d’un café. L’occasion de parler un peu avec lui sur sa méthode de travail, j’espère que cela vous plaira.

Bonne lecture.

 

*****

Bonjour Thomas, 

Le tome 6 de Sisco  est paru il y a maintenant un mois, avez-vous déjà eu le temps de voir les retours ?

1 mois c’est encore beaucoup trop tôt pour me prononcer sur l’accueil. Maintenant Sisco est une série qui a trouvé son public, je pense qu’il n’y aura pas trop de souci, l’éditeur a fait un tirage habituel  et donc je ne me tracasse pas trop. Pour ce tome la seule chose qu’on se demande c’est est-ce qu’on a fait un peu mieux ?

C’est l’objectif de faire toujours mieux ?

Ce n’est pas facile et c’est justement ça le défi en bande dessinée. C’est très difficile d’augmenter les ventes par rapport à une certaine époque où cela se faisait quasi automatiquement. Aujourd’hui, quand on se maintient, c’est déjà beaucoup.

Vous êtes donc le dessinateur de cette bd depuis sa création, pouvez-vous nous parler un peu de comment vous êtes arrivés sur ce projet ?

En fait c’est tout simplement Benec qui m’a contacté à une époque où j’étais encore sur mes anciennes séries. Il l’a fait en voyant certaines de mes planches sur Internet mais comme j’étais encore sous contrat à cette époque-là, je n’ai pas pu faire Sisco, je lui dis que je le rappellerai quand j’aurais un trou dans mon emploi du temps. Ce que j’ai fait, nous avons proposé notre projet, et nous avons été pris tout de suite par Le Lombard mais pour faire une série alors que ce que nous avions présenté, ce n’était qu’un diptyque. L’éditeur ayant vraiment accroché au personnage nous a dit que ça valait peut-être la peine de faire une série.

Avez-vous trouvé facilement le visuel du héros ?

Tout de suite. Le premier croquis que j’ai fait était le bon quasiment,  j’ai juste retouché la longueur des cheveux.

Benec vous a donné son avis ?

On communique énormément de toute manière entre nous, mais sans jamais se faire changer grand-chose. On s’est facilement ce qu’attend l’autre et on se rejoint facilement dans nos idées donc on communique mais rarement pour ce faire chier (rires). C’est une   affaire qui roule avec Benec.

Et en ce qui concerne les costumes ou les décors, là aussi c’est venu facilement ?

Oui car ça correspondait à mon style naturel. Mes premières BD en tant que professionnel était déjà presque des thrillers politiques donc du réalisme contemporain.

Effectivement cette BD est très réaliste et se passe dans des lieux qui existent, y a-t-il beaucoup de recherches avant de débuter les dessins ?

Oui je me documente beaucoup, est un des avantages de cette série c’est qu’elle se déroule à Paris donc je viens régulièrement faire des reportages photo, je demande à des amis qui ont visité les lieux, et je regarde aussi beaucoup sur Internet. Nous nous devons d’être extrêmement précis, car comme Paris, tout le monde connaît, nous n’avons pas trop le droit à l’erreur et on doit faire des choses cohérentes pour garder notre sérieux. Je suis assez discipliné pour toujours trouver la documentation la meilleure.

Le principe de Sisco et d’être une série de diptyque, est-ce que ce format change éventuellement votre manière de travailler ?

Alors ça ne change pas ma manière de bosser, mais c’est très agréable. Déjà, ce sont des scénarii différents à chaque fois donc ça permet de varier et ne pas rester dans des histoires un peu ronron, et en plus, comme c’est souvent dans des endroits différents, là aussi pour le dessinateur c’est beaucoup plus gai de dessiner des endroits variés. Le dernier diptyque se déroulant à New York, ça me change de Paris et ce n’est pas du tout désagréable. Mais ça ne change pas en elle-même ma manière de travailler qui se fait au jour le jour.

Est-ce que depuis le début, il y a une évolution dans le trait du personnage, visible ou non visible des lecteurs ?

Oui, mais c’est vraiment inconscient. La Bande dessinée, pour moi, c’est un travail de longue haleine et pour s’améliorer il faut bosser. Inconsciemment, on s’améliore toujours car on prend confiance en son trait.

Lorsque vous dessinez,  avez-vous une préférence entre les personnages, les décors, ou des types de scène ?

Ce que j’aime avant tout, c’est la mise en scène des personnages. Les décors sont souvent assez contraignants mais on est content de le faire, car on sait que le résultat final sera intéressant. Les lecteurs aiment bien en plus les décors très précis, car ça leur permet de bien rentrer dans les cases pour voir tous les détails que le dessinateur y a mis. Et ce qui m’amuse vraiment le plus, ce sont les scènes d’action. Là je prends un véritable plaisir.

On le disait au début, le tome six est paru il y a un mois, avez-vous déjà commencé à travailler sur la suite ?

Oui, j’ai déjà fait les deux tiers du prochain album qui sortira en janvier, et le tome 8 est déjà prévu pour septembre.

Peut-on avoir une petite info sur ce prochain tome ?

Ce que je peux dire, c’est que nous allons revenir en France, et que nous reviendrons à une histoire qui est beaucoup plus de l’espionnage. Nous allons encore changer un peu de type d’intrigue comme nous le faisons à chaque fois pour surprendre les lecteurs.  Après, c’est tout ce que je peux annoncer.

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Le Mediateaseur remercie Thomas Legrain pour le temps qu’il nous a accordé avant d’aller rejoindre les lecteurs.

Le tome 6 de Sisco, Négociations en 9mm, paru chez Le Lombard est toujours disponible en librairie.


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