Les "funambules de l'indifférence", ce sont ces gamins défavorisés des villes de Colombie, vivant de rien dans la rue et condamnés pour survivre à la débrouille, aux larcins, à la violence. Personne ne les connait, mais ils sont partout, innombrables.
Nolberto fut l’un d’eux, arraché à la misère grâce sa rencontre avec Edmond, salarié de l’association suisse « Borte Juven ». À la mort d’Edmond, il reprend le flambeau et la lourde tâche d’accueillir ces « gamines » et, autant que faire se peut, de les remettre dans le droit chemin, ou tout du moins de leur donner au moins un toit, une structure d’accueil.
Le 30 octobre 2005, débarque à l’aéroport de Bogota la jeune et jolie Giovanna en provenance de Suisse pour vérifier les comptes de l’association et l’allocation de nouveaux subsides, mais Nolberto qui est venu chercher la jeune femme, accompagné du petit Ruben, 6 ans, qui le suit comme une ombre, n’arrive pas jusque là, empêché par un attentat qui vient de faire des blessés et des morts. Et c’est là que débute vraiment le roman, alors qu’Alberto va faire le point et nous raconter ses souvenirs des 6 derniers jours.
Pendant une semaine en effet, Giovanna va suivre Roberto qui va lui expliquer le fonctionnement de ce pays complexe, aussi merveilleux que baigné dans la violence, et tenter de lui démontrer la nécessité du travail de l’association. Et il va, au fil des conversations, des promenades et des repas pris en commun, tomber amoureux de la jeune femme…
J’ai beaucoup aimé tout ce qui touche au pays, son histoire, sa description, les mentalités des gens, la corruption et la violence quotidienne, mais je dois avouer avoir été un peu déçue par cette histoire d’amour que j’ai trouvée un peu gnangnan, trop romantique et dénaturant presque l’intérêt du roman.
"Il n'y avait d'ailleurs guère que les statistiques nationales sur la délinquance juvénile pour s'inquiéter des conséquences de nos numéros d'acrobates. Nous étions les funambules de l'indifférence".
Le site de Miche Diserens. Un grand merci aux Editions Plaisir de Lire qui m'ont gracieusement envoyé ce roman, et toutes mes excuses pour cette chronique si tardive...