L’authenticité et la discrétion constituent des atouts du pays basque. Dans cette région, les prix de l’immobilier haut de gamme s’ajustent.
Une villa basque
De Bayonne à Hendaye, en passant par Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Anglet, Bidart, Guéthary ou Ciboure, le charme discret des stations de la Côte Basque continue de séduire une clientèle huppée.
Les biens sans défaut toujours demandés
Depuis l’été 2012, les prix des biens sans défaut, c’est-à-dire dotés d’une excellente situation proche des plages, d’une vue ou d’un aperçu mer, et rénovés dans les règles de l’art, ne baissent plus.
« Fait rare, certains biens se négocient au prix ou très proche de celui du mandat lorsque les vendeurs ont suivi nos estimations », m’indique Thibault de Saint Vincent, Président de Barnes.
Exemple, cette maison contemporaine rénovée de 270 m² sur un terrain de 970 m² sur les hauteurs de Biarritz, vendue 1,2 million d’euros au lieu de 1,295 million d’euros. En revanche, avec défaut, la sanction tombe. C’est le cas de cette villa d’Anglet, de 150 m², pourtant construite en face aux plages de la Chambre d’Amour et partie à 850. 000 euros alors qu’elle s’affichait 995. 000 euros. La vue mer n’était visible que de l’étage !
Egalement recherché, le centre ville de Biarritz déclenche toujours des visites, même pour des biens à petits défauts. Encore faut -il que le prix soit dans le marché. Une maison de 220 m² sur 443 m² de terrain au centre de Biarritz vient de se négocier 1,39 million d’euros. « Sur ces biens, les acquéreurs sont plus hésitants et les négociations sont fréquentes et peuvent représenter jusqu’à 10 % du prix de départ », poursuit-on chez Barnes. Résultat : les délais de vente oscillent entre 3 et 6 mois dans l’ensemble.
Les biens d’exception souffrent dès qu’ils sont excentrés de la mer. L’alourdissement de la fiscalité rend les acquéreurs plus frileux et les délais de vente sont plus aléatoires. Mais, « les étrangers et les expatriés, moins concernés par la fiscalité française, peuvent y dénicher des biens de grande qualité à des prix très attrayants », me confie Thibault de Saint Vincent.
Plus loin dans les terres (3 à 5 km), les stocks de biens à vendre ont fortement augmenté (+40 %) depuis l’été 2012. La demande est en très en retrait (-30 %). Aussi les délais de vente varient de 9 et 12 mois et les prix ont chuté de 20 % en un an. Une authentique ferme basque du XVIIe siècle, comportant 350 m² entièrement rénovés sur 8 000 m² de jardin, s’est vendue 1,58 million d’euros au lieu de 1,69 million d’euros. Avec la crise de l’euro, les Espagnols ont quasiment déserté ce marché. Alors si vous appréciez les golfs du pays basque, il peut être judicieux de saisir une opportunité, surtout si la taxation des plus-values immobilières s’allège sensiblement. Cela ne vous empêche pas de négocier!