OUF ! La période estivale arrive. Pour nos délégués, pour les accueillants d’ADMD-Ecoute, pour les administrateurs, tous bénévoles, pour nos salariés également, ce mois de juillet marque la fin d’une très longue période de mobilisation. Le rapport Sicard, les déclarations du Conseil national de l’Ordre des médecins et le sondage commandé par lui auprès de l’Ipsos (60% des médecins favorables à l’euthanasie), la discussion publique autour de la proposition de loi déposée par Jean Leonetti faisant croire que la sédation terminale n’existe pas et que l’inventer – c'est-à-dire la mort de faim et de soif – serait une bonne chose et éviterait de légaliser l’euthanasie, les petits déjeuners avec les parlementaires qui nous soutiennent et ceux qui sont à convaincre, les réunions publiques, les forums des associations, la semaine de mobilisation… Ce semestre qui se termine – pas aussi bien que nous aurions pu l’espérer, hélas, et sans doute pas à la hauteur de nos efforts – ne marque qu’une pause avant la reprise de nos activités pour obtenir notre Ultime Liberté, dès le mois de septembre.
A la rentrée, nous rappellerons au président de la République et au Gouvernement d’une part, ainsi qu’aux parlementaires d’autre part, les engagements pris durant les campagnes électorales du printemps 2012. D’ores et déjà, je vous donne rendez-vous à Bordeaux, le 21 septembre 2013, pour notre 33ème assemblée générale, et partout en France pour la 6ème Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, le 2 novembre 2013. A Paris, nous retrouverons nos amis de la région parisienne et des départements limitrophes sur la place de la Bastille, à partir de 18 heures. A Paris comme dans les régions, nous devons être nombreux. Plus nombreux que celles et ceux qui se rassemblent régulièrement pour nous priver de nos libertés individuelles. Oui, il fait froid en novembre ; oui, il peut pleuvoir en novembre ; mais oui, il est utile voire indispensable de nous montrer pour rappeler notre force militante (plus de 50 000 adhérents) et l’adhésion des Français à la revendication portée par l’ADMD depuis 33 ans (entre 86 et 94 % des Français et 60% des médecins).
Encore une fois je le dis, l’ADMD est une association citoyenne qui défend une liberté, met en œuvre, en attendant mieux, la loi très imparfaite du 22 avril 2005 et assiste et conseille ceux de nos adhérents qui connaissent des situations de fin de vie. Elle a besoin de votre présence auprès de vos délégués pour les aider à convaincre, encore et toujours, pour que demain, dans notre pays, les conditions douloureuses de la fin de vie ne rendent pas encore plus difficile la séparation et l’absence. L’ADMD a besoin de vous pour construire un droit nouveau – celui de choisir les conditions de sa propre fin de vie – et non pour imposer une obligation. Ni acharnement thérapeutique, ni acharnement palliatif, ni acharnement euthanasique. La liberté.
A tous, je souhaite un bel été, du repos, de la solidarité. J’ai une pensée pour celles et ceux d’entre nous qui souffrent, atteints par une maladie, ou sont dépendants.
Avec mon amitié et ma reconnaissance.
Jean-Luc Romero,
président de l’ADMD,
délégué pour le 12ème arrondissement de Paris
@JeanLucRomero