Paris, le 23 avril – Greenpeace prend acte, et se réjouit, de la déclaration du ministre Jean-Louis Borloo appelant à “faire une pause” dans le développement des agrocarburants dits de première génération.
Après les doutes exprimés par le gouvernement britannique, la volte-face allemande sur son plan éthanol, et l’avis négatif de l’agence européenne de l’environnement, il est heureux que le gouvernement français se rende enfin à la raison scientifique, qui établit que le développement des agrocarburants pose davantage de problèmes environnementaux et sociaux qu’il n’apporte de solution au réchauffement climatique.
« Jusqu’à présent, la politique française ultra-volontariste de développement des agrocarburants s’est davantage apparentée à un cadeau à la filière agro-industrielle qu’à une politique efficace et sincère de lutte contre le réchauffement climatique. Il est important que la prochaine loi Grenelle reflète cette inflexion politique, et que les références aux objectifs irréalistes du plan agrocarburant et de la loi de programmation agricole soient abandonnées » a déclaré Jérôme Frignet, chargé de campagne forêts de Greenpeace France.
Dans la perspective de la prochaine présidence française de l’Union européenne, Greenpeace demande en outre à la France de peser pour un abandon de l’objectif européen de 10% d’agrocarburant à horizon 2020, et l’adoption de critères sociaux et environnementaux stricts de durabilité pour les agrocarburants autorisés en Europe.