Le Sénat est saisi du projet de loi « Enseignement supérieur et recherche (ESR) ». Présenté comme issu des Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ce texte, sans remettre explicitement en cause l’autonomie des universités, bouleverse leurs modalités de fonctionnement et rigidifie notamment leur gouvernance, au risque de briser la dynamique engagée depuis 5 ans avec la loi LRU. :En matière de gouvernance, le projet de loi élargit le Conseil d’administration des universités, lui retire des attributions et crée obligatoirement au sein des universités un Conseil académique. Le projet de loi supprime les Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) Le texte institue des quotas dans les IUT et les BTS, respectivement pour les bacheliers technologiques et professionnels, au mépris des réalités liées aux disciplines et aux territoires et de leur autonomie . Il pose la question de l’évaluation de la recherche, en supprimant l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) qu’il remplace par un Haut Conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur De manière plus générale, ce texte manque d’ambition pour un secteur qui touche pourtant à l’avenir de notre pays : les moyens consacrés à l’enseignement supérieur sont en baisse, l’initiative des acteurs va être bridée et rien n’est fait pour aider les étudiants.Alors que l’enseignement supérieur a besoin de souplesse et de marges de manœuvre pour se moderniser, le projet de loi recentralise le système et donne des gages aux corporatismes internes !
La loi « Enseignement supérieur et recherche (ESR) » recentralise et bloque les initiatives
Publié le 20 juin 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch
Alors que la loi LRU sur l’autonomie des Universités sous le quiquennat de Nicolas Sarkozy avait permis une autonomisation des université, le nouveau projet de loi « Enseignement supérieur et recherche (ESR) » risque d’annuler tous ces bienfaits en rattachant les Universités aux officines d’État. Le communiqué du sénateur Gérard Longuet (UMP), à propos de ce projet de loi, parle de « recentralisation de l’enseignement » et d’initiatives « bridées ».