Je suis ce sang
qui cogne à la vitre
et demande asile
qui supplie une chair
au coin de la nuit
je suis ce sang
qui fracasse les chaînes
qui enfouit le miel
dans les blessures
je suis ce sang
en forme de revendications
en forme de couteau
en forme d’azur et de neige pure
je suis ce sang
qui inlassablement
tinte dans les ruelles
du sommeil
je suis ce sang
la branche fleurie
qui relie
l’oiseau à l’espace.