Je me conscientise

Publié le 20 juin 2013 par Elosya @elosyaviavia

Ce weekend, en plus de faire des rencontres bloguesques, je suis allée faire un tour dans un évènement citoyen qui se déroulait dans mon arrondissement.

C’était le festival Irrueption. Au programme, une scène ouverte, des stands et des associations citoyennes.

En parcourant les différents évènements, j’ai "réflexionné" moult fois.

Le public déjà. Dans ce grand amphithéâtre en plein air, j’ai aperçu ce petit couple à l’allure bobo, l’homme avec sa veste militaire et son jean bien coupé, faisait danser son petit garçon, pendant que la maman les regardait les bras croisés, avec un petit sourire aux lèvres. Ces ados qui faisaient des allers-retours pour trouver telle ou telle copine ou pour se changer avant de montrer leur talent de danseuse dancehall sur la scène ouverte. Ces jeunes que j’aperçois souvent dans le quartier,  ils se saluent, se font de petites accolades, téléphonent. Au moment où leurs potes s’aventurent sur scène, ils font preuve d’un enthousiasme communicatif. Un joli melting-pot générationnel, culturel et social qui devrait se produire plus souvent me dis-je.

Je me suis posée quelques instants pour observer les courageux amateurs et les courageuses amatrices, osant braver leur timidité pour se déhancher, slamer et raper. J’ai eu la bonne surprise d’y voir une jeune fille faire du rap avec brio (surprise parce qu’à ce moment là, je me faisais la réflexion que le rap n’était pas qu’un truc de mecs et que ça manquait de filles et v’la t’y pas qu’elle est arrivée ).

Ensuite, je suis allée voir l’expo installée dans le parc. Des affiches sur la mondialisation, la dette des pays émergents, les différences sociales, les magouilles politiques, l’écologie. J’ai tout regardé attentivement.

Le beau temps aidant, je me suis posée quelques instants dans l’herbe. C’est là que ça m’a frappée, le fait que j’étais plus consciente. Je l’ai toujours été, mais avec les années, j’ai la sensation que cette conscientisation s’est accentuée. Je le vois déjà par rapport à "mon féminisme" de plus en plus présent (la réflexion sur la présence de la chanteuse de rap ne me serait peut-être pas venue avant) et qui prend une forme plus générale. Je tente d’apporter ma pierre à l’édifice pour les droits des femmes, mais cela concerne aussi les droits de l’humain, la politique, le racisme, les droits sociaux etc. Depuis plusieurs années, j’ai la sensation d’affirmer davantage mes positions en discutant, en bataillant verbalement, en lisant beaucoup sur les sujets et en ne lâchant pas le morceau, je m’interroge. Souvent.

Je crois que j’ai ce désir de plus en plus constant d’être davantage dans l’action, de faire avancer les choses même à mon petit niveau, parce que chaque acte est important, même le plus anodin (en apparence).

Agir dans la pleine conscience. Ça me semble un bon projet .

Ps : je profite de cet article pour faire un petit focus sur le projet de 3 jeunes hommes, Thomas, Quentin et Chris. Dans le lot, je connais bien Thomas qui est un pote de longue date, copains de mes folles soirées ado et adulescentes.Ouais et donc, un jour je reçois une notification Facebook pour une Page intitulée Aiôn.
Aiôn, c’est l’initiative de ces 3 garçons qui veulent ouvrir un bar culturel et solidaire à La Rochelle. Un bar où la nourriture bio, le théâtre d’impro, l’accès free baby à des tas de livres, des concerts divers et variés et bien d’autres choses, éliront domicile au quotidien. Si votre curiosité est piquée, je vous invite à aller faire un tour sur leur page Facebook et si le concept vous botte et que vous vous sentez prêt à participer, vous pouvez aller voir leur page KissKissBankBank.