- que l'Assemblée a adopté l'article sur la déclaration de patrimoine des députés. Certains évoqueront leur première chemise pour dire à quel point ils s’en moquent, en restant polis, pour ne pas dire qu’ils s’en foutent. Je ne serais pas de ceux-là, oh non ! Je le pense, je l’écris, mais notez que je ne le dis pas. Mais si vous insistez, appelez-moi, et je vous le dirai de vive voix. La déclaration de patrimoine sera consultable en préfecture mais pas publiable, comme c’était pourtant prévu initialement par le gouvernement. Trop bien chouette de la balle youpi, on se fera des sorties préfecture pour lecture curieuse, j’ai vraiment trop hâte ! Notre monde est si féérique qu’il en est magnifique, comme ces soirs bucoliques où hérissons, lapins ou crapauds sont écrasés par des camions anonymes sur des départementales insipides.
- que des milliers de manifestants se sont de nouveau rassemblés mardi soir à Sao Paulo. Des turques ? Des tunisiens ? Des indignés madrilènes ? Des employés de la SNCF ? Non, à la surprise générale, ce sont des brésiliens du Brésil au Brésil qui dénoncent l’augmentation du prix des transports à un an de la Coupe du monde de football. Comme les autres, on les écoutera d’une oreille, au mieux on leur donnera le quart de la moitié du dixième de ce qu’ils réclament et au pire on les délogera à coup d’interventions policières plus ou moins musclées en fonction de la force du bras qui tient la matraque. Notre monde est si féérique qu’il en est magnifique, comme ces soirs bucoliques où hérissons, lapins ou crapauds sont écrasés par des camions anonymes sur des départementales insipides.
- que la Banque mondiale craint qu’une hausse de 2°C de la température du globe ne se produise d’ici à 2040, provoquant alors des pénuries alimentaires et des inondations, selon un rapport publié mercredi. Ils sont sûrs ? Il n’y aura pas eu de bombe atomique lancée d’ici là, c’est certain ? Alors arrêtons de le craindre. Et puis, je demande, hein, des inondations, y’en a pas déjà un petit peu ? La faim dans le monde, elle ne touche pas quelques petites poignées de personnes par ci et aussi par là ? Notre monde est si féérique qu’il en est magnifique, comme ces soirs bucoliques où hérissons, lapins ou crapauds sont écrasés par des camions anonymes sur des départementales insipides.
jeudi 20 juin 2013