Magazine Environnement

Un chanteur senegalais engage : el hadj ndiaye

Publié le 21 octobre 2011 par Bernard Taillefer
Dans nos vies nous avons croisé des artistes : peintres, humoristes, musiciens, acteurs. Ils ont ravi nos vies. Ils vivent, la plupart du temps chichement, alors qu’ils sont porteurs de culture, d’espoirs, de messages. Je parlerai dans d’autres billets de ce blog, d’artistes croisés, amis, engagés. Pour l’heure, permettez-moi de témoigner sur El Hadj Ndiaye. 
Vous allez aimer ! Une amie sénégalaise de France m’avait parlé de lui, disant qu’on serait en symbiose. L’affaire a trainé. Puis nous nous nous sommes rencontrés. L’amie n’avait pas tort. Une amitié pour la vie est née. Il m’écrit à propos de mon blog, cet homme peu bavard : «"tu me manques mon frère, tu es une bonne personne. Tu as encore du cœur là où il n’y en a plus". Nous ne nous parlons pas tous les jours car il est peu expansif sur le net. Mais il doit se douter que j’écoute ses chansons en boucle. D’autres amis français qui l’ont connu font de même. Même si nous ne comprenons pas toutes les paroles. Écoutons ce chant sur la dette avant de poursuivre l’histoire de la relation. L’homme ne vient pas de nulle part. Il vient des quartiers populaires de Dakar et a eu la chance de rencontrer ce grand développeur qu’était Jacques Bugnicourt,  fondateur d’ENDA et mort dans des conditions obscures. A ENDA, El Hadj était en charge de ENDA ART. Le père parti, et vu les jeux internes dans l’ONG, il s’est retrouvé sur le pavé, vivant (survivant ?) seulement de sa musique. Quelques problèmes personnels ont perturbé sa vie. Il s’est retrouvé dans le trou, comme beaucoup d’artistes, comme beaucoup de gens passionnés. J’ai eu la chance de partager des moments de sa vie : sa maison à Ngekhor, sorte de caverne d’Ali Baba ou cohabitent des chiens molosses, des pintades, des canards, des appareils pour la musculation. Il faut avoir partagé un plat sénégalais sous ses manguiers pour comprendre l’homme. Vie simple faite d’accueil et d’hospitalité. Quand on rentre dans son capharnaüm émotionnel, on n’a plus envie d’en sortir. Par chance l’homme a su investir dans son village d’adoption sur un terrain de 3 hectares. Il rêve d’y faire de l’agriculture biologique, et d’en faire un grand auditorium et un lieu de promotion musicale. Les investisseurs manquent.
J’animais un restaurant solidaire avec d’autres (notamment des Sénégalais qui n’ont pas toujours joué le jeu et El Hadj Ndiaye le savait intuitivement.). Il n’empêche qu’il a aidé le restaurant à avancer, sachant venir à l’improviste et, de sa guitare et de sa voix sortir des sons qui donnaient des frissons et donnaient envie de le réécouter sans cesse, sans cesse, ce que je fais depuis que je suis de retour en France.
Une de ses grandes œuvres a été de soutenir un chanteur local, Père Meissa. Ce maître de la salsa avait un rire qui mobilisait son public. Et une grande qualité de musique. El Hadj a mobilisé tout son matériel et son réseau pour produire le premier CD de Père Meissa. L’homme a eu la malencontreuse idée de mourir avant que le CD soit finalisé. Comme El Hadj j’avais mis mon obole dans la réalisation de ce premier CD. J’ai pleuré son départ, j’ai pleuré pour son épouse ;
J’ai gardé des images fortes des moments vécus avec El Hadj. Je les partage avec vous dans le diaporama qui suit, au son des chansons de El Hadj. Mon ami.
(Cliquer sur le haut parleur pour avoir le son !)
Cet homme a produit ses CD sur ses fonds propres. Il essaie de refaire carrière au Sénégal car pendant quelques années, il a percé, avec succès, sur les scènes internationales et a produit trois CD. Et si un jour vous voulez organiser un spectacle avec un grand chanteur, alors prenez contact avec El Hadj Ndiaye ([email protected], tel : 00221776512860). Je peux aussi servir de relais désintéressé !!! Vous pouvez aussi lui commander un de ses trois CD.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bernard Taillefer 116 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte