Nous avons déjeuné au 6 New York, super resto, super ambiance. De loin il est assez facile de reconnaître Géraldine, elle est grande, brune, avec des grands yeux noirs qui te parcours de très loin. J’aime son charisme naturel, je suis très réceptif à cela, j’aime aussi sa simplicité et sa voix. J’aime le silence. J’aime son silence.
Quand tu rencontres une personne que tu ne connais pas, tu as toujours le cœur qui palpite, tu cherches à trouver les mots, à donner un sens au silence. C’est elle qui dirige, elle domine la conversation, moi j’écoute mais j’évite l’envahissement, je garde la maîtrise, avec le temps j’ai enfin réussi à rester mystérieux (juste un peu). Puis elle me parle de son désir pour ce métier, elle parle de la création et de l’envie, juste du plaisir de la vie à faire des choses qui font palpiter le corps et le cœur. J’enchaine sur le blog, sur cet endroit, sur mon manque de vie pour le construire avec plus de densité, pour fabriquer mes souvenirs et les raconter.
Cette rencontre est une fabrication d’un souvenir, elle trouvera sa place ici. On prendra le temps de se balader le long des quais, de se prendre une belle averse et de se réfugier sous un pont. Elle finira par s’engouffrer dans une station de métro. Juste le temps de sentir une dernière fois son parfum et de la remercier de cette rencontre éphémère. Juste le plaisir d’une rencontre autour d’une table dans un lieu magnifique avec une femme étonnante.
Je termine ma journée sous le bitume humide. Le temps de regarder la Tour Eiffel une fois de plus et me dire que « décidément » cette ville est tellement magnifique pour les touristes. Cette rencontre m’a donné des émotions, de la force, des souvenirs. J’ai juste le temps de prendre mon téléphone et de capturer Mme Eiffel pour l’envoyer à une personne qui m’est très chère et qui reste le symbole de cette journée… et que je n’ai jamais rencontré.