MAN OF STEEL est une tuerie. C’est tout simplement le Man Of « Style » de Zack Snyder, les ralentis en moins. Le film impose d’abord le deuil de tout ce qu’on connait de la légende de Kal-El, en l’exposant différemment sur le thème de « C’est pareil, mais cette fois c’est différent. » Zack Snyder accouche d’un film de Rock pure, voire de Métal. Seule la musique de Zimmer pourrait sembler en deça, tant on pourrait regarder tout le film en écoutant une BO de black Métal. Man of Steel est une oeuvre éminemment personnelle, qui inclut bien-sûr les règles d’un Blockbuster 2013.
La narration, bien loin de celle d’un Nolan, se permet toutes les transgressions, et joue de tous les codes du genre, mais sans s’appesantir. Car Kal-El est un Alien. Et il est employé à dessein comme un effet spécial à part entière. Man Of Steel emprunte la seule voie possible et probable pour le retour de Superman au 21e siècle. Pour preuve, Bryan Singer n’avait pas transformé l’essai en 2006, trop révérencieux. On assiste en quelque sorte à la perte de la virginité de Clark sur le plan moral. Rien n’est mièvre. Impitoyable, Snyder brûle les idoles pour les ressusciter. En partant d’un thème à priori pas fait pour lui (Snyder étant plus alternatif ), il s’approprie son sujet et le transcende jusqu’à l’orgie.
Mais ne vous leurrez pas, vous pourriez bien faire partie de ceux que le film expulsera en cours de route. Radical, Man Of Steel ne laisse aucune chance au repentir, il impose son credo quitte à vous mettre KO. A vous d’entrer dans sa force centrifuge et de tenter d’y rester.