(Agence Science-Presse) – Il y a une décennie, était lancé un vaste projet pour assurer à la Russie une «dénucléarisation» harmonieuse. Le projet (Initiatives for Proliferation Prevention, ou IPP), géré conjointement par la Russie et les États-Unis —quoique largement financé par ces derniers— visait à éliminer le risque que des scientifiques et des ingénieurs nucléaires ne vendent leur savoir à des pays peu recommandables, en les aidant à se trouver d’autres emplois. Or, ce programme est maintenant sur la glace. Une récente enquête du Congrès, à Washington, a révélé que près de la moitié des scientifiques payés par l’IPP n’ont jamais travaillé dans l’armement, dont certains qui sont même trop jeunes pour avoir pu travailler à l’époque où cela s’appelait encore l’Union soviétique. Depuis sa création, l’IPP a donné 309 millions$ à quelque 17 000 scientifiques. Ce qui semble beaucoup mais qui, au final, ne représente que 35$ par personne par jour. Peut-être pas assez pour empêcher ceux qui détiennent vraiment des secrets de les vendre au plus offrant…