Kickstarter représente l’Eldorado pour les indépendants cherchant à financer leurs projets. Mais il arrive parfois que le site très en vogue sur le web depuis quelques années conduise à des histoires malheureuses.
Ed Carter est un homme ambitieux qui veut lancer un jeu de société intitulé « Glory of Rome ». N’ayant pas d’argent, il s’intéresse logiquement au site de crowfunding pour financer son projet. La présentation de son projet lancé, Ed, place sa candidature sur Kickstarter et le succès ne se fait pas attendre. Sur les 21 000 dollars nécessaires, il en récole 73 000 ! Un succès qui lance son projet, mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévu.
Ed Carter a promis d’envoyer le jeu gratuitement à ses mécènes Kickstarters et décide de rentabiliser son produit en gérant lui-même la fabrication en Chine. Mais après quelque temps, il se brouille avec son intermédiaire sur place et ne peut plus dialoguer avec les responsables de la fabrication de son jeu. De même, il est licencié de son travail et n’a donc plus de rentrée d’argent.
L’envoi des colis aux donateurs Kickstarter (1 600 personnes au total), va lui coûter cher, tellement cher que son budget entier va y passer. Sur les 71 000 dollars, prévus, le jeu lui aura finalement coûté presque 120 000 dollars, l’obligeant à vendre sa maison située près de Boston. Même s’il a tenu à honorer ses commandes, Ed Carter n’a pas pu tenir tous ses engagements, certains acheteurs n’ayant pas reçu leur jeu.
Mais notre héros a fini par laisser tomber et aujourd’hui, il a repris une vie normale. Il affirme tout de même repenser souvent à cette mésaventure avec sagesse, une mésaventure qui a tout de même donné un beau jeu de société.