Avortement : lettre ouverte d’un jeune catholique aux ecclésiastiques d’Avignon

Publié le 19 juin 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

Lettre ouverte écrite aux ecclésiastiques d’Avignon par un jeune catholique de 17 ans, disponible ici

« Lettre à tous les pasteurs du diocèse d’Avignon,

Mes Pères et Frères,

Je me présente : je suis un jeune catholique de 17 ans. Je souhaite donner ma vie au service de notre Seigneur Jésus-Christ, si heureux de me laisser emporter par Son Amour avec la protection de notre Mère la Sainte Vierge.

Depuis quelques mois, j‘essaie de monter une antenne à Avignon de l’association SOS TOUT PETITS, association catholique de défense de la vie humaine dès la conception, encouragée par Jean-Paul II avec ces mots : « Continuez votre bonne bataille ». J’ai déjà exposé à Son excellence mon projet, mais ensuite, dans mes différents contacts je me suis rendu compte combien beaucoup d’entre nous avaient peur du regard du monde, peur du regard des autres, comme si le regard du monde nous importait plus que le regard de notre Seigneur…

Je rappelle que l’avortement est un « crime abominable » (cf. GS 51) en sorte que celui qui y prend part directement ou indirectement se rend coupable d’un péché mortel et est excommunié latae sententiae.

En tant que jeune lycéen, si un jour on ne m’avait pas proposé le Manuel Bioéthique des Jeunes de la Fondation Jérôme Lejeune, jamais je n’aurais su que la contraception artificielle était abortive. Jamais je ne me serais penché un peu plus sur cette question de l’avortement et sur ce qu’en pense le Magistère. Combien sont dans ma situation d’alors et courent ainsi le danger de devenir des criminels (consciemment ou non) et en conséquence de se damner ? Est-ce que cela nous empêche de dormir, et en premier lieu nos pasteurs ? Cela ne le devrait-il pas ?

Quelles sont les raisons de cette ignorance massive et entretenue ?

Il ne s’agit pas de jeter la pierre contre qui que ce soit, car je suis un pécheur misérable, mais il s’agit d’aimer concrètement comme nous en avons reçu le commandement de Notre Seigneur (Jn 15.12), qui dira un jour : « Ce que tu n’a pas fait au plus petit des miens, à Moi non plus tu ne l’as pas fait » (Mt 25.45).

Voilà pourquoi je me suis engagé à organiser des Rosaires publics de réparation devant les cliniques d’avortements selon la vocation de SOS-Tout-Petits. Avec plusieurs amis, nous tractons dans la rue aux alentours des lycées privés et publics d’Avignon, nous allons à proximité du Planning Familial pour rencontrer les femmes qui souhaitent tuer en toute légalité leur enfant, et nous essayons, avec l’Amour du Christ, de les en dissuader. J’aimerais avoir votre soutien, surtout en ces temps, où l’Eglise est vivement engagée dans cette lutte pour le droit des enfants d’avoir un père et une mère, mais que faisons-nous pour ces mêmes enfants, qui parfois, n’ont même pas le droit de vivre avec l’avortement?

Notre Pape François nous encourage à agir dans notre société : « Nous, chrétiens, ne pouvons faire comme Pilate et nous laver les mains. Nous ne le pouvons pas. Nous devons participer à la politique car la politique est une des formes les plus hautes de charité chrétienne parce qu’elle cherche le bien commun. Les laïcs chrétiens doivent donc s’engager en politique. Ce n’est pas facile ; la politique est devenue trop sale. Mais je m’interroge : pourquoi est-ce devenu sale ? Peut-être parce que les chrétiens ne s’y impliquent pas, dans un esprit évangélique. Travailler pour le bien commun est un devoir chrétien, et bien souvent la manière de travailler à cela se fait par la politique. »

La loi sur l’avortement, tout comme celle du mariage homosexuel, provoquent nos consciences, qui ne doivent pas être enfarinées par les discours du monde et du malin, lesquels ne cherchent qu’à éteindre la Lumière que l’Esprit-Saint a allumé en nos coeurs.
Nous, chrétiens, avec le soutien de Dieu, devons être les porte-paroles de ces enfants massacrés chaque jour par centaines (600 par jour en France, 220 000 par an…). Nous devons être les porte-paroles de ces enfants, qui sont le futur de notre Eglise. L’Eglise qui s’est toujours portée au secours des plus pauvres, dont notre pape nous demande aujourd’hui de prendre soin, et qui est plus pauvre aujourd’hui que ces enfants menacés de mort dans le sein de leur mère ?

Sollicitant votre charité pastorale, à vous donnée pour le bien des pauvres du Seigneur, je vous prie, mes chers frères prêtres, non seulement de nous bénir et de prier pour la fécondité de ma démarche, mais encore d’y prendre part de tout votre coeur. »

In Xto

N. I. »