Oh, Play It Louder: Parc a été formé par Boris & toi [Louis], puis François & Yoann ont rejoint le groupe... L'intégration des nouveaux membres s'est-t-elle faite naturellement?Parc: En fait, Yoann faisait déjà parti de notre ancien groupe de rock anglais, du coup on se connait déjà très bien musicalement. François est arrivé récemment mais au bout de 2/3 répétitions et surtout, un séjour tous ensemble au Havre pour enregistrer, tout était très naturel avec lui.
OPIL: Comment se passe la composition à quatre? Qui écrit les textes & les mélodies?Parc: Boris et moi écrivons les chansons à deux, on amène des guitares/voix plus ou moins terminés et on bosse l'arrangement ensemble en studio. Il y a une espèce d'alchimie assez marrante entre Boris et moi, on à du écrire plus d'une vingtaine de chansons ensemble avec Parc et notre précédent groupe. Du coup, les choses se font de plus en plus facilement, on comprend de mieux en mieux ce qu'on veut, chacun a ses spécialités.
Par exemple, c'est presque toujours Boris à l'origine des mélodies de voix & c'est presque toujours moi à l'origine des riffs mélodiques de guitare. Même quand on sort de cette généralité, on arrive toujours à quelque chose. Globalement, je dirais que Boris est la force créative du groupe -celui capable de sortir une mélodie de nulle part- tandis que moi, j'ai plus d'impact sur l'arrangement et l'esthétique de la chanson. Il imagine et démarre les chansons, je les enrichis et les termine.
OPIL: Quelles sont vos influences principales? Parc: Notre amitié avec Boris est énormément basée sur ce qu'on se fait mutuellement écouter. À chaque fois qu'on se voit pour composer en acoustique, on écoute en même temps de la musique.
Pour le groupe, je dirais que nos influences principales sont Arctic Monkeys pour la façon de composer mélodiquement les chansons; The Drums pour l'esthétique et la simplicité pop; et Joe Dassin, enfin certaines chansons surtout comme Salut Les Amoureux ou La Fleur Aux Dents, pour le style direct et sans détour des textes.
OPIL: Si vous deviez décrire votre musique en trois adjectifs, ce seraient lesquels?Parc: Simple, pop; mais pas naïf.
OPIL: Justement, rentrons un peu plus dans le vif sujet & parlons de votre EP! De côté est un titre très entraînant, pourtant les paroles se révèlent être assez cruelles & décrivent une relation dominant/dominé alors que sur À genoux, c'est le contraire. Simple coïncidence ou véritable besoin de jouer sur les contrastes?Parc: Ha ha c'est cool que t'aies remarqué ça! En fait, on avait déjà enregistré Marie et Les Envies six mois avant la session où on fait À Genoux et De Côté. À ce moment là, notre son avait déjà un peu évolué (on avait changé de bassiste entre deux) et on n'était pas sûr qu'on mettrait tout sur un même EP.
On a donc imaginé À Genoux et De Côté comme deux chansons se répondant, comme un single face A/face B. on aimait bien cette manière d'essayer de décrire les deux faces possibles du rapport de force et de faiblesse qui existe dans la relation amoureuse et sexuelle.
OPIL: Simple curiosité... Marie existe-t-elle vraiment?Parc: Non, Marie est une idée, mais qui synthétise quelque chose qu'on a pu ressentir pour certaines personnes existantes, c'est-à-dire l'inquiétude face à quelqu'un qui est dans la passivité et qui finit de plus en plus seul.
OPIL: Que ce soit par les thèmes abordés dans vos chansons ou par votre musique, on peut vous assimiler à la nouvelle scène pop française (Bengale, Granville...). Vous revendiquez une quelconque appartenance ou, au contraire, vous avez peur d'être déjà enfermé dans une case?Parc: On n'est pas forcément fans de toute cette scène, mais on adore certaines chansons de Granville, Bengale ou même Pendentif donc non, ça ne nous gêne pas.
On espère que cette scène pop française va continuer de grandir et qu'on en fera partie. Il y a beaucoup de groupes qui chantent en anglais sans maîtriser la langue en France. Je comprends la tentation, vu qu'on écoute nous même presque uniquement de la musique anglophone, mais je trouve l'effort vain.
OPIL: Comment s'est passé l'enregistrement de l'EP?Parc: On a enregistré l'EP en deux sessions donc, une l'été dernier et une autre en début d'année. On a fait ça au Havre (ma ville d'origine) avec Gaëtan Lecalvez, un ami qui bosse en home studio là-bas. C'est avec les moyens du bord mais Gaëtan, qui est maintenant notre ingénieur son en live également, est super motivé et a beaucoup de super idées. Il a vraiment bossé avec nous sur les chansons.
C'est un luxe très important et malheureusement assez rare, quand on auto-finance son projet comme nous et pleins de groupes amateurs, de pouvoir passer le temps nécessaire sur une chanson. Il faut pouvoir essayer des trucs qui ne vont pas toujours marcher, avoir le droit à l'erreur... Ce qui est difficile quand tu es en studio pro à 500 euros la journée.
Après les prises chez Gaëtan, on a envoyé les morceaux à un autre ingénieur son qui se charge du mix et du mastering. On a choisi Olivier du Pick Up studio de Caen, en fait c'est celui qui a enregistré le premier EP des Granville, qu'on trouvait très réussi en terme de son. On s'est super bien entendu et on va continuer à travailler avec lui.
OPIL: La sortie de votre premier EP est prévue pour la rentrée... Dans quel état d'esprit êtes vous pour le moment?Parc: En ce moment, on est assez focalisé sur ce concours Sosh InRocKs Lab. On espère obtenir assez de votes pour jouer à la Maroquinerie le 18 juillet. Du coup, on prépare le set live pour cette date.
C'est le label Quick One Records qui va s'occuper de la sortie de l'EP. On retourne au Havre fin août pour enregistrer un single avec lequel on compte accompagner la sortie de l'EP, pour ceux qui connaissent déjà les 4 titres depuis longtemps.
On est en train de booker pas mal de dates pour Septembre à Paris et ailleurs, on à hâte de faire plus de concerts!
Un grand merci à Parc d'avoir pris le temps de répondre si gentiment à mes quelques questions!
En attendant la sortie de l'EP, vous pouvez soutenir Parc pour le concours Sosh inRocKs lab. En effet, Parc a été sélectionné aux côtés de 14 artistes par Sosh aime les inRocKs lab. Ils sont en compétition pour l'IDF & les votes sont ouverts jusqu'au 30 juin. L'objectif? Récolter le plus de votes pour leur donner l'occasion de jouer à la Maroquinerie le 18 juillet. Vous l'avez compris, l'enjeu est de taille. Les votes sont plutôt serrés alors surtout... N'hésitez pas & à vos claviers! Pour voter, c'est par ici.Il ne me reste plus qu'à leur souhaiter bonne chance & bon courage pour leurs projets à venir,
Je vous laisse avec un super live acoustique d'On se perd, Enjoy... & play it louder!!