L’Égypte antique est une période qui recèle encore bien des mystères. Une cité sous-marine près du delta du Nil dévoile ses secrets 1200 ans après avoir été engloutie.
L’ancienne cité égyptienne Héracléion commence enfin a révéler son histoire 10 ans après la découverte en 2001 de ruines englouties par un spécialiste de l’archéologie sous-marine, le français, Franck Goddio. Son existence, connue depuis 1992, laissait supposer que cette cité était un des principaux ports de l’Égypte pour le trafic maritime en provenance du monde grec. Idée confirmée par les éléments trouvés sur place.
Cette cité avait été fondée au 8ème siècle avant Jésus-Christ, bien avant la fondation de la mythique Alexandrie en -331 avant Jésus-Christ, avant d’être complètement submergée par la Méditerranée il y a 1200 ans. Après cet événement, il était pratiquement impossible de trouver des traces écrites de l’existence de cette ville, appelée Thonis dans les rares témoignages grecs de l’époque.
La découverte s’est faite dans la baie d’Aboukir, à 6,5 kilomètres au nord de l’Égypte et à une profondeur de 45 mètres. A l’aide d’équipements très sophistiqués, Franck Goddio a réussi à localiser précisément puis à remonter à la surface des vestiges de cette cité engloutie. Parmi ces trésors d’un autre âge il y avait :
- 64 bateaux ensevelis dans la vase et le sable de la baie,
- plus de 700 ancres de navires,
- des pièces d’or et des poids faits de bronze et de pierre,
- des statues hautes de près de 5 mètres, accompagnées de statues de divinités mineures,
- des dizaines de petits sarcophages qui auraient contenu des animaux momifiés,
- des stèles de pierre gravées en hiéroglyphes ou en grec.
La cause de l’engloutissement de la cité n’est pas encore très claire et les recherches suggèrent que des phénomènes géologiques, comme une érosion graduelle du sol ou bien un affaissement dû à un tremblement de terre, ont pu précipiter la fin d’Héracléion. L’augmentation significative du niveau de la mer à cette époque est également évoqué comme un facteur aggravant.
D’autres études évoquent l’hypothèse d’un effondrement du terrain sur lequel avait été bâti la cité. Avec le poids et la pression conséquents que faisait peser les bâtiments sur le sol assez faible, constitué d’argile, de sable et de vase, celui-ci n’aurait pas pu tenir indéfiniment.
© Les images sont la propriété de Franck Goddio.
Une découverte qui permet d’en apprendre un peu plus sur ce peuple égyptien qui a marqué l’Histoire. Ça nous rappelle beaucoup le mythe de l’Atlantide ou encore la découverte du phare d’Alexandrie il y a quelques années. Rêveriez vous de parcourir le monde à la découverte de cités perdues ?