De Gaulle place ses espoirs dans la mondialisation du conflit, plus lucide en cela que la plupart de ses contemporains, qui croient à une victoire inéluctable de l'Allemagne.
A Churchill, il fait part de son intention de lancer un appel à la résistance mais il n'a accès que le lendemain aux studios de la BBC.
C'est que le cabinet britannique reste hésitant. Il veut éviter une rupture avec le gouvernement de Pétain, dans la crainte que la flotte française ne soit livrée à l'ennemi.
L'Appel arrive trop tard pour enrayer la ferveur des Français envers celui qui ne sera bientôt plus appelé que «Le Maréchal».
Mais jour après jour, à la radio de Londres, de Gaulle va bâtir sa légitimité contre les «traîtres de Vichy». Par son verbe, il lavera la honte de la défaite.