5:55

Par Eric Mccomber
Il y a des moments d'une telle beauté, même dans un sport aussi brutal que le mien, le hockey (sur glace pour nos amis les zéxa), que les larmes me montent aux yeux. Il en était ainsi de cette passe de Jaromir Jagr hier soir à Boston, 5:55, qui s'est dématérialisée pour traverser une foule de colosses en furie, avant de réapparaître nichée dans le ruban noir de la palette de Patrice Bergeron. Je l'ai regardé 30 fois, ce matin à l'aube, ce jeu. Agir. Partager. Oser. S'entraîner à une tâche. Raffiner une aptitude à l'extrême. Persévérer. Tout ça, quoi. C'est de l'art.