Collodion humide ?

Publié le 18 juin 2013 par Pixfan @pixfan
Focus

Publié le 18 juin 2013 | par pixfan

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Le collodion humide (1850 – 1880) est le premier procédé photographique à côtoyer l’Histoire de près. Roger Fenton (1853-1855), suivi de Felice Beato et Robertson couvrent la Guerre de Crimée. Aux Etats-Unis Mathew Brady, Alexander Gardner, Timothy O’Sullivan, George Barnard et d’autres couvrent la Guerre de Sécession. En juin 1860, Gustave Le Gray photographie Garibaldi au moment de l’expédition des Mille en Sicile, Eugène Sevaistre est également présent et photographie les barricades de Palerme. Ce procédé s’est ensuite évanoui autour des années 1880 avec l’arrivée du gélatino-bromure d’argent qui a permis l’industrialisation de la photographie et conduit à une recherche constante de toujours plus de rapidité et toujours plus de miniaturisation.

Tunisie, El Riadh El Earra, Djerba – Octobre 2012. A la terrasse d’un café…
© Jacques Cousin

Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d’alcool et d’éther que l’on étend sur une plaque de verre ou de métal. Quand ce mélange sirupeux commence à se figer, on plonge la plaque dans un bain de nitrate d’argent pour la sensibiliser. Les sels contenus sont ainsi transformés en halogénure d’argent sensible à la lumière. On égoutte alors la plaque, la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Ces opérations se font évidemment en chambre noire. On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique sur cette plaque humide. Celle-ci doit ensuite être immédiatement développée avec de l’acide gallique ou du sulfate de fer II puis fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium. Sur plaque de verre, le procédé aboutit à un ambrotype, sur plaque de métal à un ferrotype.

Exposition Jardins de lumière de Jacques Cousin jusqu’au 15 septembre 2013 à Paris.

Source Centre Iris … pour la photographie