Et cette résistance aiguë à l’insuline apparaît après une seule journée sans petit déjeuner, remarque l’auteur principal de l’étude, le Dr Elizabeth Thomas, de l’Université du Colorado School of Medicine. En cas d’insulino-résistance, le sujet a besoin de plus d’insuline pour métaboliser le glucose, ou sucre dans le sang.
L’équipe a suivi 9 femmes non diabétiques, âgées en moyenne de 29 ans, en surpoids ou obèses. L’étude se déroulait sur 2 jours à 1 mois d’intervalle. Les participantes ont été réparties au hasard pour avoir ou pas un petit déjeuner lors de la première session, et l’inverse lors de la deuxième. 4 heures plus tard, toutes les participantes se sont vues proposer un repas standard. Les chercheurs prélevaient, toutes les 30 mn après le déjeuner et pendant 3 heures, des échantillons de sang pour tester la glycémie et évaluer la résistance à l’insuline.
Pas de petit déjeuner, réponse métabolique accrue ! Il est normal que la glycémie augmente après le repas, ce qui déclenche alors la production d’insuline. Les chercheurs constatent ici que la résistance à l’insuline et la glycémie après le déjeuner étaient significativement plus élevées chez les participantes privées de petit déjeuner. Cette réponse métabolique accrue temporaire ou durable, pourrait contribuer au développement d’une résistance chronique à l’insuline, suggère l’auteur. Et quand la résistance à l’insuline est permanente, le sucre s’accumule dans le sang, ce qui peut conduire au pré-diabète, puis au diabète.
C’est donc une raison de plus de ne pas « sauter » le petit déjeuner, en particulier lorsqu’on est en surpoids. On n’y gagnera rien.
Source: ENDO 2013 via Eurekalert (AAAS) Skipping breakfast may make obese women insulin resistant (Visuel © Nitr – Fotolia.com)