[CRITIQUE] Man of Steel

Le retour de Superman sur le grand écran s’est fait attendre. Au départ attendu en décembre 2012, il fut reporté de 6 mois, ce qui me paraissait une éternité. Après un Superman Returns (Bryan Singer) plein de bonnes intentions mais beaucoup trop mou du genou, voyons voir si Zack Snyder (300, Watchmen, Sucker Punch) relève le niveau et redonne ses lettres de noblesse au Kryptonnien, qui a perdu pour l’occasion son slip rouge.

MAN OF STEEL : RETOUR AUX SOURCES

Avec Man of Steel, on fait table rase des précédentes aventures de l’homme d’acier. Il faut dire que les bases de Superman au cinéma datent de 1978 avec le Superman de Richard Donner, avec Christopher Reeve dans le rôle-titre. D’après un scénario de David S.Goyer, Man of Steel raconte donc le parcours de Clark Kent, fils adoptif de Martha et Jonathan Kent et seul rescapé de la planète Krypton, qui découvre qu’il possède de fantastiques pouvoirs. Cherchant à découvrir la vérité sur ses origines, sa quête va déclencher des évènements qui scelleront son destin et mettra en péril l’avenir de l’humanité toute entière.

Dès le début, le ton est donné : on va en prendre plein les yeux. Les origines Kryptonniennes de Kal-El sont magnifiques et détaillées ! On en apprend beaucoup sur la planète et son univers. D’autant plus que celle ci a subit un traitement visuel de toute beauté, un excellent point pour commencer ce reboot.

Le film est scindé en deux parties majeures d’une durée quasiment égale. Ainsi, la première partie nous dévoile les origines de Clark, alternant flashbacks et ellipses entre sa jeunesse et l’âge adulte. On y découvre un Clark apeuré de ses pouvoirs qu’il découvre, son incompréhension sur son être et sur sa destinée. Partant à la recherche de ses origines, il découvrira qui il est et ce qu’il est amené à accomplir.

Une fois la cape enfilée, il fallait un méchant à la hauteur. C’est là qu’entre le Général Zod. Emprisonné pour insurection dans la Phantom Zone, il cherchera à retrouver Kal-El pour une raison que je ne dévoilera pas… 

Et c’est parti pour la deuxième partie, qui montre enfin de quoi Superman est capable. Jamais tant de puissance n’aura été mise en scène comme cela. Ca  défonce, détruit, cogne, démoli dans tous les sens, et on en prend plein la tronche pendant plus d’une heure ! Complètement WTF par moment, on reste impressionné par la lisibilité des scènes et ce malgré la 3D.

Savant mélange de scènes intimistes, voire poétiques, et de morceaux de bravoures comme on en a rarement vu, Zack Snyder réussi à recréer un univers connu en s’émancipant de tout ce qui a été fait.

MAN OF STEEL : UN CASTING PARFAIT.

Dans le rôle de Clark Kent/Kal-El, Henri Cavill ne joue pas, il est Superman. Taillé dans le roc, il incarne parfaitement l’idée que l’on peut se faire du super-héros. Il n’éclipse pas pour autant le reste du casting qui envoie du lourd : Russell Crowe et Kevin Costner sont en tous points parfaits dans leurs rôles respectifs de Jor-El et Jonathan Kent, et bien qu’on aurait souhaité un peu plus de scènes avec Laurence Fishburn dans le rôle de Perry White, Amy Adams rayonne dans sa composition d’une Loïs Lane qui a les yeux qui brillent dès qu’elle pose les yeux sur Clark. Zod est magnifié par Michael Shannon qui fout littéralement les jetons quand il s’énerve…

Alors certes, la relation Loïs/Clark n’est pas mise en avant, mais elle est bien présente, et traitée différemment qu’à l’accoutumée…

MAN OF STEEL : BEAU A VOIR ET A ENTENDRE !

Snyder est un réalisateur très visuel. Man of Steel n’échappe pas à la règle bien que ce film soit moins graphique que les autres. Mais exit les couleurs flashy, ici on reste sur un dominante sombre et contrasté,voir presque désaturé par moment. L’aspect « réaliste » en est que renforcé. Hans Zimmer nous fait profiter de son génie avec un score puissant, bien qu’un poil confus dans certaines scènes. Mais ça reste de l’excellent boulot (comme d’habitude…).

Conclusion : Chapeau bas, et je n’en attendais pas moins du duo Snyder/Nolan. Plus adulte, plus sombre, plus réaliste dans son approche psychologique et dans ses thèmes abordés, Man of Steel fait revivre le super-héros de la plus belle des façons. Impressionnant, époustouflant, « amazing »… je manque de superlatifs…

J’AIME !!!

• Les origines renouvelées
• Le casting parfait
• Un Superman super-puissant
• Réalisation, musique…

J’AIME MOINS…

• Pas de scène post-générique (histoire de trouver quelque chose…)