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L’année 2014 sera-t-elle semblable à l’année 1789?

Publié le 18 juin 2013 par Lecriducontribuable
Hollande Louis XVI

Nous étions en 1788 et les Français – les artisans et les commerçants, la classe moyenne de cette époque – ont pris conscience qu’il était urgent de faire tomber la bastille fiscale et les atteintes aux libertés.

L’année suivante, dans la nuit du 4 Août 1789 les privilèges et les impôts féodaux sont abolis. A trois heures du matin l’édifice fiscal s’est écroulé.

L’année 2013 ressemblera-t-elle à l’année 1788 ? L’année 2014 sera-t-elle semblable à l’année 1789? La colère du peuple commence à s’organiser et le peuple crie « assez d’augmentation des impôts, assez de baisse du pouvoir d’achat »!

La France est une grande nation et un grand pays – la cinquième puissance économique du monde. II est possible de mettre un terme à son déclin par une politique courageuse en cessant l’augmentation continue des prélèvements obligatoires et notamment fiscaux à tous les niveaux de son administration.

Depuis trente ans vous n’êtes pas le seul dirigeant à penser que la France pouvait dépenser plus que ce qu’elle gagnait en ayant recours à l’emprunt pour ses besoins de trésorerie.

Les Français portent, eux aussi, une part de responsabilité dans cette recherche d’un Etat tutélaire, toujours plus envahissant et dispendieux, comme si l’Etat était la solution à tous les problèmes auxquels se trouvent confrontés les citoyens et le pays. Cependant la majorité des responsables politiques n’a pas le courage de dire la vérité, alors qu’en France l’Etat n’est pas la solution mais le vrai problème des Français.

Un Etat excessif et démesuré, aux mains de politiciens démagogues essentiellement préoccupés de leur réélection par l’octroi de prébendes, la distribution d’aides et subventions multiples, l’assistance au plus grand nombre et une générosité répartie sans contrôle sérieux, se trouve dans l’obligation de dégager des ressources et il lui est impossible de réduire ses dépenses d’intervention et de fonctionnement, il est ainsi contraint de s’engager dans la voie de l’endettement.

Monsieur le Président vous ne prenez pas la bonne route et vous n’utilisez pas les bons outils pour redresser la France.

Les impôts sur les entreprises réduisent leur profitabilité et pénalisent l’investissement, la recherche, le développement et, par conséquent, l’emploi.

Les prélèvements sur les ménages restreignent le pouvoir d’achat des Français et freinent la consommation et donc la demande auprès des entreprises.

Monsieur le Président c’est moins de ressources nouvelles que de larges et profondes économies de fonctionnement et d’assistance que la France a aujourd’hui besoin.

Avec la réduction des dépenses de fonctionnement il sera possible de soulager les besoins de trésorerie de I’Etat – qui absorbe aujourd’hui 56% des richesses produites par la nation – et d’alléger les prélèvements obligatoires.

Comment à défaut de mesures drastiques la France pourra-t-elle réduire un endettement qui augmente chaque jour – à bientôt 1900 milliards d’Euros soit 90% des richesses produites annuellement par la nation – ce qui contraint les Français à débourser chaque année, rien que pour payer les intérêts de la dette une somme de prés de 50 milliards d’euros et encore parce que en ce moment la France peut bénéficier de taux de crédit particulièrement avantageux.. Mais que se passera-t-il si les créanciers prennent peur et que les taux ne se maintiennent pas à ce niveau?

Le peuple n’a plus confiance dans un personnel politique de plus en plus fonctionnarisé s’arrogeant des privilèges inadmissibles au regard des salaires et retraites servis au peuple.

Faute de montrer l’exemple et de prendre les mesures qui s’imposent les élus vont cristalliser la colère du peuple sur eux et la colère violente du peuple est toujours dommageable pour la survie de la démocratie.

Vos très hauts fonctionnaires des finances prennent eux mêmes conscience des dangers qui s’accumulent et qu’il n’est plus possible de poursuivre une politique dangereuse dans une dérive suicidaire qui conduit le pays à la ruine.

Ce n’est pas de l’alourdissement des prélèvements obligatoires qu’il faut aujourd’hui se préoccuper – la France est déjà la championne de l’Europe en matière de prélèvements obligatoires – mais de l’allégement des charges qui pèsent sur ceux qui produisent les richesses dont la France a besoin pour se développer et pour maintenir et accroître son niveau de vie.

Ce sont les entreprises qui créent les richesses et favorisent l’emploi et ce sont ces richesses qui peuvent ensuite se répartir entre l’Etat, les entreprises et les citoyens.

Il faut donc tout mettre en œuvre pour favoriser la création et le développement des entreprises. C’est le rôle de l’Etat de pratiquer une politique à même de créer un environnement favorable à l’entreprise. Cet environnement porte sur les facilités bancaires accordées aux entreprises et sur la fiscalité à laquelle sont soumises les entreprises. Or, celles-ci ne disposent pas de trésoreries inépuisables dans lesquelles les administrations pourraient puiser à volonté au titre des prélèvements fiscaux et sociaux.

L’environnement de l’entreprise c’est aussi son environnement culturel qui va de la formation de son personnel à différents niveaux à l’image de l’entreprise au sein de la société.

C’est encore l’image et le respect de l’entrepreneur, qu’il soit à la tête d’une très petite entreprise ou d’une entreprise de taille moyenne.

L’entrepreneur c’est celui qui ose, entreprend, prend des risques et s’engage.

S’il réussit c’est un plus pour la nation, c’est un patron victorieux et il mérite d’être considéré et admiré et tant mieux s’il s’enrichit!

Vous dîtes Monsieur le Président que vous « n’aimez pas les riches » mais avez-vous réfléchi au train de vie que vous affichez vous et les vôtres face à la nation. Vos paroles sont-elles en adéquation avec vos façons de vous comporter qui sont celles d’un hyper riche vivant dans un luxe inouï. Un seul exemple: est-il nécessaire de payer un fonctionnaire pour ouvrir ou fermer la porte de votre voiture? Ce qui se justifiait autrefois lorsqu’il fallait abaisser le marchepied du carrosse n’est-il pas aujourd’hui superflu?

Monsieur le Président il faut changer de cap et de politique et la France, aujourd’hui dévastée, mais riche des potentialités innombrables de son peuple va retrouver sa vigueur et sa grandeur en évitant de recourir aux événements du 18e siècle.

Pierre Forestier, secrétaire général du Cidunati, administrateur de la caisse nationale RSI.


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