J’ai des envies, des projets, je me sens presque ambitieuse et optimiste pour l’avenir. Je me dis que je vais continuer mes petits travaux dans l’appart, que je vais même essayer pour une fois de partir un peu en vacances. J’ai porté une robe aujourd’hui sans éprouver le moindre complexe, ni la moindre gêne. J’ai planifié quelques sorties dans la semaine ; je ne suis plus enfermée dans ma solitude, je continue de me "sociabiliser" doucement… Il n’y a plus de crise de larmes, pas de souci majeur non plus avec la nourriture.
J’ai "tout pour être heureuse" comme on dit. Ma santé, franchement, à part une petite fatigue récalcitrante à s’effacer, est juste nickel. J’ai un taf, que j’aime, et je me rends compte plus que jamais à quel point ça fait de moi une personne privilégiée… Bon ça va un peu être coquillettes au beurre jusqu’à la fin du mois, mais j’ai déjà super bien profité de mon argent pour cette première quinzaine de juin. Je viens tout juste de rencontrer des filles géniales, gentilles, généreuses et justes adorables. Il n’y a pas un instant où je m’ennuie et pas un sujet qui me tracasse particulièrement. Et même le temps semble enfin jouer aussi en notre faveur…
Des pensées totalement contre-productives qui ne me mènent à rien de bon ! Je voudrais ordonner à ma cervelle d’arrêter sa comédie sur le champ et de me ficher la paix avec cette fâcheuse tendance à guetter les ennuis et les soucis ! Et puis j’ai bien l’impression aussi que quelque part je ne me sens pas autorisée à aller aussi bien (oui je sais, là j’atteins le top de la crétinerie). Des claques, je m donnerais des claques, je vous jure !
Bon. Je vois ce qu’il me reste à travailler… Continuer le lâcher prise et par dessus tout accepter que tout aille bien et me donner l’autorisation d’être heureuse et d’en profiter !