Aussi régulier que Noël ou les Soldes, l’examen du baccalauréat refait l’actualité sur toutes les chaînes de télé sans exceptions. Un marronnier dans le jargon journalistique, qui me casse les noix dans mon jargon populaire.
Tous les ans, à pareille époque, on revoit les mêmes sujets et les mêmes images. Personne ne pourrait faire la différence s’il y avait erreur sur les images d’archives diffusées, excepté sur des détails annexes comme les vêtements par exemple. A chaque fois on nous montre les pauvres chéris attablés devant leurs cahiers, bouquins, écrans d’ordinateur, en train de réviser avec un sérieux de petits vieux en devenir.
Les uns se lamentent de fumer trop à cette occasion, arguant de cet expédient comme d’un fait inéluctable, se donnant des airs ou des mines préfabriqués de gamins se prenant pour des adultes. D’autres évoquent le stress, car de nos jours il n’est d’occupation prenante qui ne soit stressante, c’est bien connu. Certains évoquent les vitamines ou médicaments qu’ils sont « obligés » de prendre. Et les parents de compatir devant tant de misères faites à leurs rejetons tellement méritant.
Du coup, flairant l’aubaine tels des vautours la charogne, des petits malins se sont infiltrés dans la noce. Les coachs. Tuteurs qui vous aident à réviser les matières où vous êtes les plus faibles, soit. Mais aussi techniques de relaxation ou d’optimisation de la mémoire afin de se mettre dans le crâne en quelques jours, ce qui a été mal appris durant tous les mois précédents. En septembre on vous a parlé du coût de la rentrée scolaire, en juin on vous parlera du coût de la sortie !
Parents, enfants, journalistes, vont se la péter durant plusieurs semaines à rejouer le dramatique passage de l’examen du Bac. Ce fameux Bac ! Cette fausse montagne si l’on se réfère aux chiffres officiels : en 2012 le taux de réussite au Bac est de 84,5% (89,6% pour le Bac général) alors qu’en 1970, à mon époque, il était de 67,2% (69% pour le Bac général), autant dire que de nos jours il est donné à tout le monde. Pour ne pas l’avoir il faut en faire la demande !
Alors tous ces reportages télé, nous n’en avons rien à faire, ils ne font qu’entretenir une légende et des clichés où chacun joue son rôle comme au théâtre, les journalistes font semblant de se passionner pour un fait de société, les élèves jouent à se faire peur par esprit grégaire et générationnel, quant aux téléspectateurs ils n’y voient que matière à se souvenir de leur jeunesse. Reste le rôle des profs qui n’est pas bien défini.
Allez, bientôt les vacances mais dans l’immédiat, passez votre Bac d’abord !
Aussi régulier que Noël ou les Soldes, l’examen du baccalauréat refait l’actualité sur toutes les chaînes de télé sans exceptions. Un marronnier dans le jargon journalistique, qui me casse les noix dans mon jargon populaire.
Tous les ans, à pareille époque, on revoit les mêmes sujets et les mêmes images. Personne ne pourrait faire la différence s’il y avait erreur sur les images d’archives diffusées, excepté sur des détails annexes comme les vêtements par exemple. A chaque fois on nous montre les pauvres chéris attablés devant leurs cahiers, bouquins, écrans d’ordinateur, en train de réviser avec un sérieux de petits vieux en devenir.
Les uns se lamentent de fumer trop à cette occasion, arguant de cet expédient comme d’un fait inéluctable, se donnant des airs ou des mines préfabriqués de gamins se prenant pour des adultes. D’autres évoquent le stress, car de nos jours il n’est d’occupation prenante qui ne soit stressante, c’est bien connu. Certains évoquent les vitamines ou médicaments qu’ils sont « obligés » de prendre. Et les parents de compatir devant tant de misères faites à leurs rejetons tellement méritant.
Du coup, flairant l’aubaine tels des vautours la charogne, des petits malins se sont infiltrés dans la noce. Les coachs. Tuteurs qui vous aident à réviser les matières où vous êtes les plus faibles, soit. Mais aussi techniques de relaxation ou d’optimisation de la mémoire afin de se mettre dans le crâne en quelques jours, ce qui a été mal appris durant tous les mois précédents. En septembre on vous a parlé du coût de la rentrée scolaire, en juin on vous parlera du coût de la sortie !
Parents, enfants, journalistes, vont se la péter durant plusieurs semaines à rejouer le dramatique passage de l’examen du Bac. Ce fameux Bac ! Cette fausse montagne si l’on se réfère aux chiffres officiels : en 2012 le taux de réussite au Bac est de 84,5% (89,6% pour le Bac général) alors qu’en 1970, à mon époque, il était de 67,2% (69% pour le Bac général), autant dire que de nos jours il est donné à tout le monde. Pour ne pas l’avoir il faut en faire la demande !
Alors tous ces reportages télé, nous n’en avons rien à faire, ils ne font qu’entretenir une légende et des clichés où chacun joue son rôle comme au théâtre, les journalistes font semblant de se passionner pour un fait de société, les élèves jouent à se faire peur par esprit grégaire et générationnel, quant aux téléspectateurs ils n’y voient que matière à se souvenir de leur jeunesse. Reste le rôle des profs qui n’est pas bien défini.
Allez, bientôt les vacances mais dans l’immédiat, passez votre Bac d’abord !