Bienvenue au Grand Palais de Paris, devenu un enfer pour épileptiques depuis le 10 avril à l’occasion de l’exposition Dynamo. Lumières, flash, couleurs, l‘art optique et l‘art cinétique y sont mis en scène sur près de 4000 m². Des artistes de tous âges, de toutes époques (de 1913 à 2013) et de tous les continents sont rassemblés pour traiter des thèmes de la vision, du mouvement ou de l’espace. On démarre avec Anish Kapoor et ses trois miroirs concaves en paraboles, qui à eux seuls vous font vaciller. Histoire de bien donner le ton. Un peu plus loin, le plexiglas coloré de Carlos Cruz-Diez ou les miroirs kaléidoscopiques de Jeppe Hein, sculpture mobile sur laquelle les gens peuvent monter. L’expo est découpée en plusieurs parties : distorsion, immersion, interférence et ainsi de suite. Le but est d’affecter les sens, l’équilibre et l’intellect. Et ça marche.
Il y a beaucoup à voir et à expérimenter, le spectateur se sent vraiment engagé par les œuvres et les expériences sensorielles sont intéressantes : vacillement, éblouissement, hallucinations, bad-trip (rayer la mention inutile).
Tout ce tintouin pour montrer que la perception est subjective, les sens sont influencés par la vision et le mouvement est partout, même dans l’immobile. La disposition de l’exposition est bien ficelée, alternant entre œuvres mobiles et animées, donc entre des passages intenses et un peu épuisants et d’autres plus posés.
Comme toute expo à Paris, le trop-plein de touristes empêche de correctement voir et expérimenter chaque œuvre. Autre inconvénient, la longueur de la visite : bien repérer les différentes illusions demande beaucoup d’attention, et le spectateur a du mal à rester attentif tout le temps. Notamment sur la fin de l’expo, qui est pourtant la partie avec le plus d’expérimentations, avec son slogan «Défense de ne pas toucher, de ne pas participer, de ne pas casser».
Sans compter que certaines réactions attendues (illusion, hypnose…) ne viennent pas. Pure escroquerie ou problème d’éclairage ou de disposition, cela dépend vraiment de chacun. La meilleure option reste de vous y rendre, cela vaut le détour. Dépêchez-vous par contre, vous avez jusqu’au 22 juillet.
Dynamo
Un siècle de lumière et de mouvement dans l’art 1913-2013
10 Avril 2013 - 22 Juillet 2013
Grand Palais (entrée Champs-Elysées)
Tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h