J'aurais besoin qu'on me téléporte sur une île déserte où je pourrais avec le temps, la solitude et rien d'autre à faire, décompresser. Je sens que je vais basculer. Ses derniers mots me trottes dans la tête. Je n'arrive plus à penser à autre chose. C'est comme un poison qui s’insinue partout en moi et qui me tue lentement. Je dois me faire violence pour ne pas lui écrire. Pour ne pas me rendre pathétique. Tous ces mois à très bien m'en sortir, anéantie en quelques secondes. Il a ouvert une porte. Trop grande cette fois-ci. Un désir mal camouflé. J'essaye de me retirer. De prendre du recul. Je n'y arrive pas.
Je ne dois pas céder. Je dois refouler ce sentiment, ce besoin, d'expliquer et de chercher une réponse. Je ne dois pas donner l'illusion de vouloir. Il n'y a que de la déception au bout de ce chemin. Il n'y aura pas de réponse ni écrite ni à mes questions. Que du vide et du silence !Que de la souffrance.Il faudrait qu'on me ligote, qu'on m'empêche d'en faire qu'à ma tête. Qu'on me montre ce futur que je connais mais que je réfute. Comme j'aimerais te dire que tu n'as pas le droit de m'écrire ce que tu as écrit. Que tu n'as aucun droit d'être familier avec moi. Tu m'as bouleversée. Je dérapes lentement. Je dois essayer de me rappeler comment j'ai fait pour sortir du trou où tu m'avais jeter sans un regard en arrière. Je ne dois pas succomber à l'appel doucereux de l'espoir.
Je suis heureuse, je n'ai pas besoin de toi pour être quelqu'un comme je le croyais.
Et pourtant...
Je crois que je me jetterais tête première si tu me le demandais...
Je te déteste !