« Je suis dans
l’incapacité de spéculer sur la métaphore sans prendre en compte certains de
ses attributs et ressentir là une affinité avec quelque obscure part de ma
nature. D’où mon inclination à aller trop loin… à déclarer, comme je le faisais
dans ma jeunesse, que la métaphore est le dieu au cœur du poème, le corps dans
lequel il expose sa splendeur et sa transcendance (et amène, dois-je ajouter, à
écrire des poèmes épouvantables)… en fait, associé, en quelque façon que nous
ne comprenons pas, à la force de motivation qui se trouve soutenir le fait
d’écrire lui-même, peut-être même quelque variation, quelque portion de cette
force motrice, son partenaire symbiotique.
Je demeure loyal envers elle, bien
que n’en pensant pas moins, et courtise encore cette invisible pourvoyeuse en
généreux présents, trop riches parfois, qui semble se manifester à l’appel de
quelque puissance plus haute dans l’imagination. »
Dossier Rakosi, traductions inédites et
présentation d’Auxeméry pour Poezibao.