AEzile Bay, nous recevons des hôtes de tous horizons, géographiques et culturels. Souvent des artistes inspirés par la beauté et sérénité du lieu. Des peintres-poétes-créateurs, j'avais dédié un de mes billets à Robert Jaccard l'un d'entre eux et aussi des écrivains de fictions et roman policier, tel Kwei Quartey et des photographes (beaucoup), comme Jean Duquesnoy photographe voyageur (lui aussi) et panoptique.
Bien sûr, tout cela nous met en liesse ! Que de belles rencontres et moments d'échange.
Quand je l'ai rencontré, je fut d'abord intriguée par l'imposante sacoche en cuir que Jean Pierre portait toujours à l'épaule... Curieuse de nature, je m'approchais de lui pour observer de plus près.
Et puis... Mazette, ventre saint gris et pâmoison... Je l'ai vu sortir un appareil 6/6 (mettre des infos). De l'argentique.... Un format pareil, ici, au Ghana, pensez-donc !
Pour celles et ceux nés dans les années (19)90 l'argentique est un procédé photographique à base de film que l'on introduit dans l'appareil.
Argggghhhhh.... Ce fut un vrai cadeau que de voir cet appareil. Un rolleiflex (une des rolls des appareils photos) en format 6/6 et surtout découvrir comment Jean Pierre l'utilisait car évidemment je l'ai de suite « googolisé ».
A ce propos, savez vous que le portrait officiel de François Hollande (moi) président de la république, fut réalisé par Helmut Newton à l'aide d'un rolleiflex ?
Je vous laisse en découvrir quelques exemples.
Jean Pierre Evrard a dédié une importante part de son œuvre à la mise en image de scène de football dans différents coins du globe. Il est lui même un ancien joueur. Né en 1936 dans le nord de la France, il travaillera longtemps pour Kodak dans les domaines de la communication et formation sur différents continents (Afrique, Asie, Amérique du Sud).
Dans le cadre de l’appareil, il y a un autre cadre,
celui des buts.
Dans une photo, il y a toujours d’autres photosUne citation d'un texte écrit par Régis Debray (pour un livre qui finalement ne sera pas édité... Contingences matérielles et financières) :
« Il (JP Evrard) va au fond des choses parce qu’il a compris que tous les mystères sont en surface ou, si vous préférez, que rien n’est plus mystérieux que les apparences. »
Dans les années 1980, il débute son œuvre photographique personnelle, qui deviendra sa principale activité au début des années 1990. Il réalise alors des reportages d'auteur sur les habitants et/dans leur environnement dans de nombreux pays Côte d'Ivoire, Bénin, Portugal, Centrafrique pour ne citer que ceux là.
Il privilégie les pays d’Afrique et plus particulièrement un pays d'Afrique blanche (le maghreb) comme disent les Ghanéens et le Maroc où il séjournera régulièrement.
L’ensemble de son travail représenterait à ce jour plus de 50 000 négatifs dont la moitié dans des pays d’Afrique.
A Ezile Bay, Jean Pierre a pris bien des images. Arpentant le terrain avec sa cellule et son appareil. Alors, je me met à rêver d'avoir un de ses fabuleux clichés qu'il tire lui même un artiste-orfèvre-artisan vous disais-je.....
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